Il lui aura fallu mettre entre lui et la « nation » des milliers de kilomètres de distance et quelques heures de vol. Il aura fallu sa présence à Bruxelles, avec les enjeux (politiques et économiques) que peut comporter une visite au sommet de la hiérarchie européenne. Il lui aura fallu un face à face avec les journalistes de « Le Soir »... pour se décider, enfin, à condamner l'affaire du viol, en Tunisie, par deux policiers d'une jeune fille et son accusation par la suite, par la justice, d'attentat à la pudeur. Il condamne cet acte, comme chef de gouvernement. Et comme chef de gouvernement, il promet de sévir avec les violeurs. Et toujours, comme chef de gouvernement, il se dit que l'autorité judiciaire (qui ne relèverait pas de la sienne) a, peut-être ses raisons de penser, qu'il y a attentat à la pudeur.