La secrétaire générale de l'Association des magistrats tunisiens (AMT) a dénoncé les pressions de tout genre subis par les magistrats à travers les mesures arbitraires de révocation et de sanctions prises à leur encontre par le ministère de tutelle. Dans un entretien avec TunisieNumerique en marge du sit-in organisé, jeudi 3 octobre par les magistrats au siège de l'association, Raoudha Karafi a indiqué que ces pratiques du ministère s'apparentent à ceux utilisé sous le règne du président déchu Ben Ali, soulignant que l'AMT rejette totalement ces procédés. La secrétaire général de l'AMT s'en est pris au ministre de la Justice Nourreddine Bhiri , affirmant qu'il détient aujourd'hui”hui des pouvoirs absolus de révoquer, de nommer et de sanctionner. Elle a affirmé que cette situation ne permettra pas de favoriser l'indépendance de la justice, signalant que les nominations se font à travers des considérations politiques. Raoudha Karafi a plaidé pour la création d'une instance indépendante chargée de la gestion des affaires des magistrats susceptible de préserver le secteur du jeu politique.