Le «navire de l'avortement» transportant des membres de l'ONG néerlandaise «Women on the Waves» (Femmes sur les vagues) a reçu, mercredi 3 octobre, l'interdiction d'accoster au port de Smir, au Maroc. L'organisation, qui proteste contre les pays dans lesquels l'avortement est illégal, a déjà fait escale dans plusieurs pays aux croyances catholiques afin de faire, entre autre, campagne pour la pilule abortive. L'Espagne, l'Irlande et le Portugal lui ont récemment laissé la porte ouverte. Cette première tentative avec un pays musulman s'est avérée moins concluante. Dans un communiqué, repris au Maroc par le quotidien Le Matin, le ministre de la Santé marocain a appelé «les autorités concernées à faire le nécessaire pour veiller à l'application de la loi, suite aux informations faisant état du départ d'un bateau étranger transportant des médecins à destination des eaux territoriales marocaines en vue d'effectuer des opérations d'avortement de femmes marocaines.», rapporte le site Slate. Il convient de préciser qu'au Maroc l'avortement est non seulement illégal mais également puni d'une peine pouvant s'étendre à 20 ans de prison. De son côté, «Women on the Waves», forte de ses réussites passées au Portugal et en Pologne, se dit prête à pratiquer des avortements à bord du bateau, dans les eaux internationales. ABC News explique que sur ce navire, il est possible de procéder à des avortements sans danger jusqu'à six semaines et demi de grossesse. Le collectif ne compte donc pas baisser les bras devant ce premier refus marocain.