L'élu de la Constituante Ibrahim Kassas a violemment critiqué le parti du mouvement Ennahdha qu'il a accusé de vouloir monopoliser le rôle de victime du régime du président déchu Ben Ali au détriment de l'ensemble du peuple tunisien. Il a affirmé, lundi 8 octobre , au cours de l'émission “Klam Ennass” sur la télévision Attounsiya que sous pretexte que certains membres du mouvement Ennahdha ont été emprisonnés et que d'autres se sont exilés à l'étranger où ils se sont enrichis, ils estiment détenir à eux seuls la légitimité de la révolution, le monopole de la religion et du pouvoir. Kassas a affirmé que le Troïka au pouvoir qui est en fait incarné par Ennahdha qui dirige réellement le pays a montré autant d'hégémonie et de tyrannie en 7 mois d'exercice du pouvoir que les 23 ans de régime de Ben Ali. Le député de l'ANC qui a rejoint récemment les rangs de Nidaa Tounes a estimé que les élections du 23 octobre 2011 ne furent pas de véritables élections mais un referendum pour ou contre l'identité arabo-musulmane de la Tunisie en allusion aux débats qui se sont focalisés durant la campagne électorale sur la langue arabe, la charia et la laïcité. Evoquant son agression récemment à Kélibia , Ibrahim Kassas a réitéré ses accusations contre Ennahdha qu'il a désigné comme étant le commanditaire de cette agression. Il s'est est pris, à cette occasion à Ali Laarayedh qu'il a accusé d'être partial et d'oublier qu'il est ministre de l'Intérieur de tous les Tunisiens au lieu de prendre partie en faveur du mouvement Ennadha. Il a , à ce propos, rappelé la demande de Nidaa Tounes d'attribuer tous les portefeuilles de souveraineté, ceux de l'Intérieur, de la Défense , de la Justice et des Affaires étrangères à des personnalités indépendantes pour s'assurer leur neutralité afin qu'ils s'acquittent de leur mission régalienne.