La chaine Nessma a invité ce soir sur le plateau de son JT le député Ibrahim Kassas, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes, et qui a fait l'objet d'une agression verbale et physique de la part d'individus qui l'ont empêché de participer à une réunion de son parti à Kélibia. Sur le plateau, Ibrahim Kassas était égal à sa réputation de râleur qui ne mâche pas ses mots. En plus ce soir, il était hors de lui. Alors : show garanti ! Il a démarré son speech par appeler le gouvernement à démissionner car il était incapable de protéger ses sujets et ses élus. Il a accusé le ministre de l'Intérieur d'être un ministre à la solde d'Ennahdha, pas de la Tunisie. Il a d'ailleurs accusé Ennahdha d'avoir enrôlé les ex du RCD comme mercenaires chez elle. Il a tenu à rappeler que ceux d'Ennahdha n'avaient pas pris part à la révolution du peuple tunisien. Il les accuse de vouloir exclure Nidaa Tounes et tous les démocrates de la scène politique vu qu'ils ne reconnaissent pas la démocratie. Concernant la suite qu'il veut donner à cette agression, il exige une commission d'enquête indépendante de magistrats et d'avocats, il refuse une commission comme celle des incidents du 9 avril, qui a étouffé l'affaire. Il appelle les acteurs politiques à boycotter ce gouvernement et avertit des dérapages qui pourraient se voir lors de la campagne électorale, il pense que ses rivaux passeront aux agressions et crimes par armes à feu. En réponse à une question de la journaliste, Kassas n'a pas hésité à identifier ses agresseurs comme étant les milices d'Ennahdha, il a même dit avoir reconnu parmi eux, le responsable du bureau local d'Ennahdha. Il a qualifié leur comportement de « terrorisme d'Etat ». Il a, enfin, appelé à un front démocratique pour faire face à ce mouvement rétrograde.