Le fondateur et président de Nidaa Tounès Béji Caied Essebsi, était ce mercredi le 16 janvier l'invité de Shems Fm et a soulevé plusieurs sujets. Evoquant, d'emblée, une question d'actualité, le président de Nidaa Tounès a vivement condamné l'attaque du mausolée Sidi Bou Said qualifiant ces saints de ” garde-fous de la Tunisie” . Béji Caied Essebsi est ensuite revenu sur la commémoration du deuxième anniversaire de la révolution et le climat qui prévaut, actuellement, sur le paysage politique. Survolant le dédain réciproque du président d'Ennahdha et de lui-même à se saluer, Béji Caied Essebsi a infirmé que Rached Ghannouchi soit son ennemi. “Nous sommes juste des opposants politiques” a-t-il précisé. “C'est le drapeau tunisien qui nous rassemble et il transcende tous les clivages” a martelé Béji Caied Essebsi. Le fondateur de Nidaa Tounès a longuement abordé le thème de la transition démocratique. S'appuyant sur les célébrations qui ont marqué le deuxième anniversaire de la révolution, le président de Nidaa Tounès a affirmé que la Tunisie se trouve encore dans l'impasse. La date pour les prochaines élections n'a toujours pas été fixée, l'alternance, pilier du processus de transition démocratique, se trouve à la croisée des chemins car le paysage politique n'a pas encore achevé sa recomposition. L'affrontement incessant entre islamistes et laïcs s'est durci comme en témoigne l'avenue Bourguiba le 14 janvier et la complaisance du gouvernement vis à vis des LPR qui tentent, bon gré mal gré, d'imposer leur loi est béante. Béji Caied Essebsi a fait valoir que sa coopération avec Al Joumhouri rentre dans le cadre de ce paysage politique ” déséquilibré” a-t-il souligné.