L'école française en Tunisie est avant tout une institution éducative. Elle est fréquentée beaucoup plus par les enfants tunisiens, que par les français ou étrangers. C'est une institution scolaire qui s'insère dans la variété et la multiplicité de l'éventail éducatif proposé en Tunisie, qui a toujours permis aux tunisiens de s'ouvrir à la science et aux civilisations étrangères. Mais cette dimension scientifique et éducative a certainement échappé aux malfaiteurs qui se sont attaqués à l'école française « Robert Desnos » à El Omrane à Tunis, sous le couvert de la nuit, pour gribouiller sur ses murs des messages hostiles à la France et aux français, et pour proférer des menaces de représailles suite à l'intervention française au Mali. Cet acte a mis en émoi, toute la communauté d'éducateurs et de parents d'élèves qui fréquentent cette école, d'autant plus que les malfaiteurs ont choisi une école primaire et même préscolaire, pour mieux faire passer leur message de haine et de terreur. Ils ont choisi d'affoler des enfants en bas âge et leurs parents, et les prendre en otage, d'un conflit idéologique dont ils ignorent tout. Et le message est passé, puisque, en se déplaçant sur place pour filmer et recueillir les réactions, l'envoyé de TunisieNumérique s'est retrouvé dans une école qui ressemblait en ce lundi matin, beaucoup plus à un camp retranché qu'à une institution éducative. Les enfants étaient affolés, de même que les parents qui ne voulaient pas repartir vaquer à leurs occupations. Les éducateurs et le personnel de l'école étaient sur le qui-vive, ils se sont refusés à tout commentaire. Des responsables de l'ambassade française à Tunis se sont déplacés sur les lieux pour encadrer tout ce monde et pour coordonner les actions à entreprendre avec les autorités tunisiennes. Une enquête a été ouverte pour identifier les coupables et prendre les mesures qui s'imposent.