Quelques heures, à peine, après les déclarations enflammées de François Hollande concernant la Tunisie, qui serait « un exemple du printemps arabe » et son annonce de sa prochaine visite, le ministre de l'intérieur Manuel Valls, a annoncé un revirement à 180 degrés, par rapport au discours de son patron, en déclarant que la France refuse de coopérer avec les Etats qui oppriment leurs peuples. Jugez-en plutôt : « Chokri Belaïd était l'un de ces démocrates qui se battent pour des valeurs qui sont universelles. Nous devons soutenir ces démocrates pour que les valeurs de la révolution du Jasmin ne soient pas trahies », a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls sur Europe 1. « Il y a un fascisme islamique qui monte un peu partout et cet obscurantisme (…) doit être évidemment condamné (…), puisqu'on nie cet Etat de droit, cette démocratie pour lesquels les peuples libyens, tunisiens, égyptiens se sont battus », a-t-il mis en garde. Manuel Valls a également assuré que « la France ne coopérera jamais quand il s'agit de réprimer un peuple ».