La croissance française a reculé de 0,2% au premier trimestre 2013, après avoir déjà baissé de 0,3% au dernier trimestre 2012. En Allemagne, le PIB a grappillé 0,1% au premier trimestre. Un an après la prise de fonction au Palais de l'Elysée de François Hollande, et alors que le chômage atteint des records, la France entre techniquement en récession. Après une baisse du PIB français de 0,3% entre octobre et décembre 2012, la richesse produite dans l'Hexagone a reculé de 0,2% au premier trimestre 2013, selon les chiffres publiés par l'Insee. Dans le détail, la contribution de la demande intérieure finale (hors stocks) à la croissance française du premier trimestre a été négative de 0,1 point, alors que celle de la variation des stocks a été positive de 0,1 point. Le commerce extérieur a plombé les chiffres à hauteur de 0,2 point. Les dépenses de consommation des ménages ont quant à elles diminué de 0,1% sur le dernier trimestre et l'investissement, en baisse pour le cinquième trimestre consécutif, s'est replié de 0,9%. L'Insee prévoit un recul de 0,3% de la croissance en 2013 L'acquis de croissance pour 2013, à savoir le niveau de l'ensemble de 2013 si la croissance des trois derniers trimestres étaient nulle, se situe à -0,3%. Une prévision plus pessimiste que celle du gouvernement qui a confirmé, ce mercredi, un recul de la croissance de 0,1%. Bercy est persuadé qu'une reprise se fera sentir au deuxième semestre. La nouvelle est délicate alors que François Hollande rencontre demain le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. La France, incapable de respecter ses objectifs européens en matière de déficit public, a obtenu un sursis de deux ans par Bruxelles. François Hollande tient également demain une conférence de presse semestrielle. Le chef de l'Etat avait fait de la croissance l'une de ses priorités avec la lutte contre le chômage. Le pays n'a jamais compté autant de demandeurs d'emploi sans activité, plus de trois millions de chômeurs, à fin mars.