Intervenant sur les ondes d'Express Fm, l'ancien gouverneur de la banque centrale, Mustapha Kamel Nabli a tiré la sonnette d'alarme sur l'état de l'économie tunisienne. Estimant que tous les signaux sont, désormais, passés à « l'orange », Mustapha Kamel Nabli a affirmé que le dernier rapport mensuel du conseil d'administration de la banque centrale en Tunisie promet des sueurs et des larmes et annonce un nouveau tournant d'austérité qui sera probablement ponctué par la révision du taux de croissance et l'inauguration d'un nouveau chapitre de la lutte contre l'inflation et de la réduction des déficits de la balance des paiements et ce en raison de la contraction des investissements étrangers. Il a, par ailleurs, que la chute des réserves en devise à 95 jours d'importations augure que la Tunisie effleure la zone dangereuse. Disséquant les causes de la lente agonie de l'économie tunisienne, l'ancien gouverneur de la banque centrale a souligné que l'instabilité du contexte sociopolitique est une des causes principale de la dégringolade de l'économie. « Si jamais les gouvernements s'étaient préoccupés, depuis la révolution, de l'amélioration de la visibilité du pays, de l'instauration de la sécurité et de la stabilité sociopolitique, la Tunisie aurait pu se passer du prêt structurel contracté auprès du Fonds monétaire international », a déclaré Mustapha Kamel Nabli. Commentant la dépréciation du dinar tunisien, Mustapha Kamel Nabli a indiqué qu'elle reflète l'état de santé de l'économie tunisienne.