L'épreuve de baccalauréat de 2013, a démarré ce mercredi 5 juin, dans tous les centres d'examens répartis à travers le pays. Le ministère de l'éducation nous a rabâché les oreilles ces dernières semaines quant aux mesures anti-fraude qui on été prises cette année. Il faut dire que les limiers du département ont fait étalage de tout leur savoir faire en la matière et leur longue expérience à gérer ce type de situation. C'es ainsi qu'on nous a parlé de soi disant caméras de surveillance qui allaient être placées de façon à détecter la moindre tentative de soupçon d'idée de fraude, de même que de vestiaires qui allaient être proposés aux candidats pour s'y délester de tout ce qui pourrait constituer un moyen de communication avec le monde extérieur, les surveillants auraient même été briefés des nouvelles « technologies » en matière de fraude et autres « fausses copies ». Ceci sans parler d'autres mesures que les limiers du ministère de l'éducation ont tenu à garder secrètes, et à ne pas dévoiler pour en préserver l'efficacité. Et voilà, que dès le premier jour des épreuves, et dès la première matière, on nous gratifie d'une preuve irréfutable de l'efficacité de ces mesures sans précédents. C'est ainsi que certains sites ont voulu relater l'anecdote des partisans d'Ennahdha qui n'ont pas pu laisser passer l'aubaine de ce concours national sans en faire une occasion d'étaler leur savoir faire en matière d'endoctrinement et de campagne électorale intempestive, comme à leur accoutumée, certains candidats ayant reçu l'heureuse visite des militants nahdhaouis devant et même à l'intérieur des salles d'examens, et ayant été gratifiés de différents supports « publicitaires » à l'effigie du parti, soit disant pour leur souhaiter bonne chance. Sauf que ce qui semble être passé inaperçu dans toute cette histoire, ce sont les photos de ces « cartes de vœux » qui ont été prises par les candidats à l'intérieur des salles d'examen et sur les tables des élèves à côté des épreuves. Et ils ont même insisté pour déclarer que ces photos ont été prises à l'aide des téléphones portables des candidats. Eh oui, les téléphones portables des candidats à leur portée dans les salles d'examen et au moment même où les copies des épreuves étaient sur les pupitres ! Drôle d'efficacité, et bravo pour messieurs les « fins limiers » de l'éducation.