Elus pour une année le 23 octobre 2011, le bail de la troïka ne cesse de se rallonger si bien que dans le concert des événements actuels et en particulier ceux qui ont emporté le président égyptien, Mohamed Morsi, d'aucuns imaginent le scénario égyptien s'étendre à la Tunisie. Régulièrement interpelés sur pareil hypothèse, les membres du gouvernement ne cessent de balayer et d'écarter ce scénario. Après le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, le chef du gouvernement, Ali Laaryedh, c'est au tour du ministre conseiller auprès du chef du gouvernement de s'élever à la défense de la légitimité. Dans un entretien accordé au journal Atounyssia, Nourredine Bhiri a répondu à tous les détracteurs de la légitimité soulignant qu'elle est incontestable et qu'elle ne prendra fin qu'a la tenue du prochain scrutin électoral dont la date ne se profile toujours pas à l'horizon. Revenant notamment sur les propos du général Rachid Ammmar qui a affirmé que la légitimité de la troïka s'est effritée le jour de l'assassinat de Chokri Belaid, Nourredine Bhiri a rétorqué « la légitimité ne prendra fin que le jour où on organisera des élections libres et transparentes. Ce après quoi on remettra le flambeau à ceux que le peuple tunisien aura élu ». Ce qui s'est passé en Egypte est un échec pour la démocratie » a renchéri le ministre conseiller et de conclure que « l'armée a fait preuve d'ingérence dans les affaires politiques ».