Dans un entretien accordé au journal algérien « Al Khabar », le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a exclu toute démission immédiate du gouvernement d'Ali Lâaryedh. « Un vide institutionnel serait intolérable pour l'heure et le gouvernement actuel ne démissionnera qu'une fois le consensus trouvé » a-t-il déclaré et d'ajouter que la démission immédiate du gouvernement n'est pas une condition minimale dans l'initiative du quartet mais une revendication de l'opposition ». « La démission du gouvernement est un pan du dialogue. Nous restons ouverts au dialogue et la démission du gouvernement serait le résultat du parachèvement du processus transitoire » a martelé le président d'Ennahdha. Retour à la case départ donc? Par ailleurs, Rached Ghannouchi a souligné que son mouvement a accepté l'initiative du quartet comme base de dialogue pour la recherche d'un consensus apte à sortir le pays de la crise actuelle, à former un nouveau gouvernement et à parachever le processus de transition en finalisant la constitution, élaborant une loi électorale et fixant une date pour les élections. Il a émis le vœu d'entamer le dialogue dès aujourd'hui lundi ou demain mardi 1er octobre. Il a catégoriquement rejeté l'existence d'un deal avec le président de Nidaa Tounès où le mouvement islamiste conservera le portefeuille de la présidence du gouvernement en échange de la présidence de la république au leader de l'opposition, Béji Caid Essebsi.