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Crise politique tunisienne, diplomatie parallèle et risque d'ingérence
Publié dans Tunisie Numérique le 21 - 11 - 2013

Nombreux observateurs et analystes ont averti qu'à défaut de régler la crise politique et de dégager un compromis sur le Dialogue National, dans un délai décent, le pays risque de s'ouvrir sur l'ingérence régionale et internationale, sous le sceau d'initiatives de médiation et bons offices. Devant l'enlisement du processus, la course aux manœuvres, l'inflexibilité des parties prenantes, le pas n'est pas loin d'être franchi s'il ne l'était pas déjà. Les coulisses des chancelleries semblent bruire de notre linge sale et de notre incapacité à débloquer la situation.
Outre les ambassades occidentales, américaine et française en particulier, la capitale algérienne est devenue depuis quelque temps le passage obligé de la diplomatie parallèle tunisienne, menée tambour battant par les deux gourous de la république, Beji Caid Essebsi et Rached Ghannouchi, sous la coupe se voulant avenante et réconciliatrice du Président Bouteflika. Les deux hommes forts de la Tunisie s'étaient-ils précipités à Alger pour solliciter la sagesse présumée de ce dernier ? Son arbitrage ? Son appui ? Son assistance ? Une sortie de la crise nationale parrainée et encadrée par une tierce partie, même s'il s'agit d'un pays frère, ne serait-elle pas une insulte à l'intelligence des tunisiens, à leur aptitude à construire le consensus et un coup bas à la souveraineté de décision de la Tunisie et à sa capacité de prendre en charge ses propres problèmes, aussi graves qu'ils soient.
Ceci dit, il ne s'agit aucunement de dénier à l'Algérie le droit de se préoccuper de la situation politique interne de la Tunisie, loin s'en faut, la proximité géographique, l'héritage historique et le patrimoine culturel commun, sans compter les menaces sécuritaires dans les zones frontalières, excluent tout désintérêt de part et d'autre. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'immixtion dans les affaires intérieures, mais une stature d'observation et d'attention bien comprise. En revanche, il est question là de l'insidieuse et non moins dangereuse propension de nos leaders politiques de prendre leur bâton de maréchal pour ouvrir la porte à l'ingérence, de banaliser la médiation extérieure et de chercher l'issu de la crise nationale ailleurs qu'en Tunisie. Autrement dit, faire le lit de la vassalité.
D'ailleurs, en Algérie, la question tunisienne ainsi que le « Printemps Arabe » partagent la classe politique. Autant de défenseurs que d'adversaires au processus de transition démocratique lancé en Tunisie. Au-delà de la sémantique diplomatique et du langage de circonstances, l'opinion personnelle que s'en fait le Président Bouteflika n'est pas vraiment claire. Sa propre position par rapport à la « révolution de Jasmin » conditionne, dans une large mesure, la nature et la portée de sa médiation, si volonté de médiation il y a.
Il est quand même surprenant, pour ne pas dire inadmissible, que certains hommes politiques tunisiens, à l'image du chef de l'UPL Slim Riahi, voient d'un bon œil le rôle de médiation joué par le Président Bouteflika et décèlent dans ce genre d'intervention de haut niveau, un mobile de soutien, un esprit de complémentarité ou un souci de stabilisation et de consolidation de l'unité nationale tunisienne. A la bonne heure, par calcul ou par myopie, à moins que c'en soit la combinaison, ils dégagent en touche tout risque ou velléité d'ingérence ou d'inféodation.


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