Dans une déclaration à Tunisie Numérique, Me Ezzdine Mhadhebi a affirmé que les services de la garde présidentielle ont fait imprimer 530 exemplaires du livre noir entre les 12 et 13 novembre. « Ces livres étaient donc destinés à la diffusion », a ajouté l'avocat fustigeant les accusations de fuite émises par la présidence à l'encontre des agents de l'imprimerie officielle. L'avocat a estimé que la présidence a été prise de court par le retour de flamme du livre. « Constatant l'ampleur de la polémique et du scandale suscité par le livre, la présidence a fait marche arrière », a-t-il précisé et d'ajouter que le porte parole de la présidence, Adnène Manser s'apprêtait à annoncer la sortie d'un tome II du livre à l'occasion de la journée internationale pour la lutte contre la corruption. S'insurgeant contre l'exploitation des archives à des fins politiques, Ezzedine Mhadhebi a martelé qu'en tant que propriété commune, elles sont censées favoriser la justice transitionnelle. Rappelons que l'avocat a initié une plainte contre la présidence et a obtenu gain de cause à travers la désignation de trois administrateurs judiciaires. Un verdict démenti par la présidence.