Dr Salah Masskhi, chef du service cardio-vasculaire de l'hôpital régional de Kairouan Ibn Jazzar a confirmé au correspondant de l'agence TAP dans la région qu'il a présenté sa démission de ses fonctions, en raison de la dégradation de la situation dans ce service. Il a expliqué que cette situation a des retombées négatives sur la qualité du travail et le rythme des prestations fournies aux patients cardiaques dont le nombre augmente d'une manière perceptible, ajoutant que certains de ses collègues menacent, aussi, de quitter le service. Dr Salah Masskhi a ajouté que le service cardio-vasculaire de l'hôpital est situé dans une bâtisse très vétuste qui était exploitée, auparavant, en tant que maternité, et que son service souffre de nombreuses insuffisances, notamment l'absence totale de maintenance et d'entretien des équipements, ainsi que le manque de matériel médical de base et de cadres spécialisés. Le chef du service a, d'autre part, critiqué le ministère de la Santé publique estimant qu'il « refuse de satisfaire les besoins urgents pour le service cardio-vasculaire, sous prétexte que le gouvernorat de Kairouan avait bénéficié, récemment, de la programmation d'un nouvel hôpital universitaire, dans les prochaines années ». Il a fait remarquer que la maintenance du service est une question urgente qui ne peut plus attendre, surtout qu'il accueille des centaines de patients de la région et des villes voisines, de même qu'il reçoit environ 500 personnes victimes d'attaques cardiaques, tout en soulignant que « les prestations sont bonnes, malgré ces aléas et ces difficultés ».