L'Assemblée Nationale Constituante a de nouveau été le théâtre de vives tensions et contestations lors des débats consacrés à l'adoption du projet de la constitution. Alors que le débat sur les articles sur le pouvoirs exécutif et législatif a été suspendu, les élus ont entamé, hier, l'examen des articles portant sur le pouvoir juridique. Tollé et indignation généralise de l'opposition, un amendement de l'article 103 stipule que les nominations aux hautes fonctions judiciaires doivent s'effectuer par décret gouvernemental sur proposition du ministre de la justice. Semant la discorde entre députés, l'amendement qui remet en cause la souveraineté du Conseil supérieur de la magistrature a été vivement contesté par les élus de l'opposition tandis qu'Ennahdha et plus particulièrement Sana Mersni, initiatrice de l'amendement persistait et signait. Après une large cacophonie dont Ibrahim Gassas, Salma Baccar et Mahmoud Baroudi entre autres s'en sont mêlés, l'amendement est passé mais a finalement été rejeté avec seulement 98 voix pour.