C'est qu'ils n'ont pas, du tout, l'air d'avoir compris qu'ils commencent à peser sérieusement sur la Tunisie et sur les tunisiens ! Ces honorables messieurs dames élus de l'Assemblée Nationale Constituante n'ont pas, ou font semblant de ne pas avoir compris qu'ils sont, désormais, de trop, dans ce pays qui peine à se relever des crises qu'il subit depuis des années, principalement par leur faute. Ces honorables messieurs dames semblent avoir oublié qu'ils avaient été mandatés par un peuple naïf et assoiffé de changement, pour qu'ils lui concoctent cette satanée constitution et déguerpir aussitôt. Et puis quoi encore ? Ils ne vont pas laisser de sitôt, leurs si confortables sièges pour replonger dans l'ingratitude de l'anonymat dont ils n'espèreront plus ressortir un jour. Ces honorables messieurs dames se plaisent dans leur rôle de « première » et plus haute instance de l'Etat, et comptent bien y rester à jamais. Ils entendent bien emmerder leur monde comme ils le peuvent, histoire de donner un sens à leur existence. Il ne leur a pas suffi d'avoir poussé dans la déprime la moitié des tunisiens du fait de leurs pitreries et leurs querelles des quartiers mal famés, avant, finalement, de réussir à pondre leur sacré texte de la nouvelle constitution. Et dieu sait si le mérite de cet exploit ne leur revient aucunement, mais plutôt à quelques experts nationaux et surtout « internationaux » qui ont réussi à inscrire dans cette « meilleure constitution du monde » ce qu'ils voulaient qu'il y soit inscrit. Une fois cette tâche achevée, ils se sont octroyé des droits, et donné des rôles que nul ne demandait d'eux. C'est qu'ils n'ont, réellement, aucunement envie de quitter la scène ! C'est comme s'ils n'en ont pas fini d'exhiber leurs dons en matière de clownerie et pitrerie. Ils continueront, donc, à s'imposer au tunisien, tels un mal incurable, un châtiment des cieux, pour un crime qu'il se doute bien d'avoir commis. Et, comble de la bêtise, au lieu de se terrer quelque part dans les méandres des couloirs de l'ANC et de se faire oublier par le peuple, tout en s'adonnant aux joies de déguster les fruits maudits de l'argent volé au citoyen, ces honorables messieurs dames poussent le ridicule jusqu'à vouloir accaparer la scène politique déjà trop moche de par leur passage, en s'imposant comme la superpuissance du pays, et l'instance par laquelle il faut absolument passer et dont il faut absolument obtenir la bénédiction pour effectuer quoi que ce soit. Ils veulent absolument faire la pluie et le beau temps, et beaucoup plus, la pluie que le beau temps. Ils veulent, à la limite, empêcher le gouvernement de faire son boulot, pour réparer un tant soi peu les dégâts qu'ils avaient occasionné. Et dire qu'ils s'étaient toujours plaint qu'on leur mette le bâton dans les roues ! Ces honorables messieurs dames n'ont pas fait leur boulot pendant plus de deux ans, et jurent qu'ils ne laisseront personne le faire à leur place. Ils ont fait du pays, un repaire de terroristes et autres marginaux recherchés par les services judiciaires des autres nations. Et ils entendent laisser les choses comme elles sont. Il est hors de question que l'actuel gouvernement répare un peu de ce qu'ils ont commis comme aberrations. Il aura suffi que le département de l'intérieur se mette en quête d'arrêter quelques énergumènes, qui sont, d'ailleurs, comptés comme faisant partie de leurs branches armées, pour qu'ils se mettent tous en ordre de bataille et qu'ils se présentent en cortège aux portes des différents ministères pour faire valoir leur droit de priorité en matière de gestion des affaires troubles du pays. Il y en a, même, parmi ces honorables messieurs dames qui, nullement intimidé du fait qu'il fasse l'objet d'une démarche d'annulation de son immunité parlementaire, ni du fait qu'il soir poursuivi en pénal pour de sombres histoires de malversation, trouve le moyen de monter au créneau et d'annoncer qu'il a l'intention, avec ses honorables collègues, de convoquer pour questionnement, le ministre de l'intérieur et son aide, en vue de les réprimander sur la façon dont ils avaient malmené leurs « délinquants de service ». A quand la fin de ce cauchemar ? Le tunisien n'en peut plus et risque soit de se retrouver à l'étroit dans la foule des gens qui se seront abrités dans les asiles psychiatriques, soit, alors dans la rue à reprendre « le travail » à zéro !