Accusé, hier, sur le plateau de Samir El Wafi, par le président du Mouvement Destourien, Hamed Karoui, la députée du Bloc démocratique à l'ANC, Karima Souid s'est fendu d'un communiqué sur sa page officielle. A la certitude de Hamed Karoui, le quel affirmait, sans ambages, que l'élue a participé à la campagne électorale du président déchu, Ben Ali, en 2009, la riposte ne s'est pas fait attendre. Intransigeante, virulence, la députée a d'abord renvoyé le président du mouvement destourien à sa confusion avec « une homonyme ayant un prénom différent et ayant exercé au sein du ministère de l'intérieur français ». L'élue a « attribué cette faute au mieux à ses divagations politicardes de bas niveau. Au pire, à son petit désir de revanche car je me demandais sur Nessma TV il y a une dizaine de jours, pourquoi cet homme devenu soudainement donneur de leçons n'était pas passé par les procédures de la Justice Transitionnelle ». Poursuivant, la députée a déploré que « cet homme n'ait pas changé au cours des années ». Sans ciller, Souid a ajouté « que les valeurs de probité de la révolution sont étrangères à Hamed Karoui ». »J'aurais attendu de cet homme qu'il ait des remords pour avoir laissé croupir en prison le Président Bourguiba duquel aujourd'hui il a l'outrecuidance de se considérer comme héritier. J'aurais attendu de cet homme qu'il ait des remords pour avoir vu croupir en prison des opposants au régime de Ben Ali. Pour avoir su que nos concitoyens étaient torturés dans des conditions abominables et de s'être tu » a-t-elle conclue.
