Mongi Khadhraoui, membre du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déclaré, sur Mosaïque FM, ce mardi 1er avril 2014 que les assassins du martyr Chokri Belaïd ont décidé de le tuer, le 23 janvier 2013 à l'issue de son apparition à la télévision le 20 du même mois. Il a affirmé que la sécurité tunisienne avait été informée de ce plan, et ce en se basant sur les données de l'enquête. Il a ajouté qu'il y'a eu une coupure de l'électricité dans la rue où résidait Chokri Belaïd à El Menzah 6 (Tunis) à plusieurs reprises, à savoir, le 30 et le 31 janvier et qu'il s'est avéré qu'un boîtier qui servait de relais de fonctionnement de l'électricité avait été endommagé. Le membre du SNJT a fait savoir que Kamel Gadhgadhi s'est rendu à plusieurs reprises à El Menzah 6 (lieu de résidence du martyr Belaïd) en voiture immatriculée « 98 Tunis 1488″ et qu'une employée travaillant dans une banque avait alerté de la présence de ce véhicule. Il a également précisé que Gadhgadhi avait fait des répétitions du plan d'assassinat le 1er février 2013 sur le lieu même, et qu'il avait proposé lors d'une réunion avec des responsables d'Ansar Achariaa, dont Mohamed Aouadi, Ezzedine Abdelaoui pour venger l'arrestation le président de l'organisation militaire d'Ansar Achariaa Kamel Najem et son épouse. Mongi Khadhraoui a souligné qu'après avoir mis en exécution le plan d'assassinat, Marouène Hadj Salah, Mohamed Aouadi et les dix autres personnes impliquées dans le meurtre se sont retirés le 6 février 2013, vers El Menzah 9, à quelques mètres du lieu du crime. Sofiene Selliti, porte-parole officiel du ministère public de Tunis est intervenu sur Mosaïque FM indiquant que la décision de clôturer l'enquête d'assassinat de Chokri Belaïd a été prise en raison de l'achèvement de la durée d'arrestation des accusés (14 mois). Il a expliqué que cette mesure a été appliquée selon la loi et l'article 85 par le juge d'instruction et que les personnes impliquées ont été accusées de meurtre avec préméditation.