Presque 2 ans après, la bavure sécuritaire ayant conduit à la fuite d'Abou Iyadh de la mosquée « Al Fath« , l'affaire continue d'alimenter les passions. La question d'une certaine connivence sécuritaire pose toujours débat. Alors que l'ancien ministre de l'Intérieur, Ali Lâaryedh s'était toujours évertué à se dédouaner de toute responsabilité, il a reconnu aujourd'hui avoir, in fine, facilité sa fuite. Intervenu hier dans l'émission d'Atounissia, « pour seulement ceux qui osent », l'ancien chef du gouvernement et ministre de l'Intérieur a concédé avoir donné l'ordre de ne pas arrêter le leader de la mouvance islamiste, Ansar Chariâa, Abou Iyadh, au moment où il était encerclé à la mosquée Al Fath. Ali Lâaryedh a justifié cette décision par la crainte que le situation ne dégénère. Il affirme avoir alors reçu des informations sur de probables affrontements entre les partisans d'Abou Iyadh et les forces de l'ordre si ces derniers étaient intervenues. A demi mots, Ali Lâaryedh se contredit et reconnait implicitement un certain laxisme dans le traitement de cette affaire. Faut-il rappeler que c'est Ansar Chariâa qui a orchestré toutes les attaques terroristes ayant secoué le pays avant de, finalement, atterrir dans le rang des organisations terroristes classé par le même Ali Lâaryedh.