Le rapporteur général de la constitution, Habib Khedher, a rebondi sur la décision du chef du gouvernement, Mehdi Jomâa de fermer les mosquées échappant au contrôle de l'Etat. Dans une lettre ouverte postée sur sa page officielle « Facebook », le rapporteur général de la constitution prend la posture d'un conseiller et interpelle Mehdi Jomâa sur sa décision. En invoquant la constitution, Habib Khedher affirme que l'Etat garantit la liberté de culte et qu'il est d'ailleurs irrecevable de voir les fidèles subir l'échec du ministère des Affaires religieuses à récupérer les mosquées. Habib Khedher a également renvoyé le chef du gouvernement aux limites du gouvernement de compétences nationales qu'il incarne. « Votre gouvernement est-il seulement en mesure de pouvoir arrêter », s'interroge Habib Khedher ajoutant que le cas échéant, le gouvernement aurait agi pour arrêter ceux qui font l'apologie de la haine sur les plateaux télévisés. Habib Khedher a, de ce fait, appelé Mehdi Jomâa à renoncer à sa décision de fermer les mosquées estimant qu'elle ne fera qu'apporter de l'eau au moulin des terroristes et attiser leurs ressentiments. En citant le chapitre 21 de la constitution stipulant que les citoyens et citoyennes sont égaux en droits et en devoirs, le rapporteur général de la constitution exhorte le chef du gouvernement à appliquer la loi sans discrimination.