La relation semble sur le point de tanguer entre la centrale syndicale et le Congrès Pour la République. Le président de la République sortant et candidat à sa propre succession s'est invité aujourd'hui dans la guerre ouverte entre les deux parties où se dessine en toile de fond une campagne de dénigrement contre les médias. Les journalistes de la radio nationale, des « idiots » à croire la déclaration de l'ancien ministre et membre du CPR, Slim Ben Hmidène. L'inimitié du CPR à toute liberté de la presse n'est pas nouvelle. Et au fil que la campagne électorale se corse, le CPR ou ce qui en demeure accentuent leurs frappes. La ligne jaune étant franchie par ces lieutenants, l'UGTT bondit- la centrale syndicale a déjà du faire face à une première salve de critiques de la port d'un autre proche du président de la République. Consternation, c'est le mot qui ressort de la réaction de la centrale syndicale. Dans un communiqué diffusé ce mercredi, le syndicat général de la communication et la section de la communication de l'UGTT a exprimé sa stupéfaction face à l'ignominie exprimée par le président de la République contre les journalistes. Le syndicat général et la section de la communication ont dénoncé une campagne de dénigrement méthodique visant à bâillonner la presse et à la contrôler au service d'agendas partisans, sommant le CPR de ne pas mêler les journalistes à sa campagne électorale. Ils ont d'ailleurs fait porter la responsabilité de la sécurité des journalistes notamment ceux travaillant à la télévision et radio nationale au président de la République. Aussi, la section a-t-elle appelé tous les partis politiques et les organisations nationales à s'unir pour défendre les acquis de la révolution, notamment la liberté d'expression et l'indépendance des institutions médiatiques publiques, et à contrer les tentatives de certains partis politiques de dominer ces institutions. Les deux parties ont, par ailleurs, exprimé leurs dispositions à défendre, par tous les moyens autorisés, toutes les institutions médiatiques contre tous ceux qui font du dénigrement des journalistes un argument de campagne.