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Tunisie: Portrait de Béji Caïd Essebsi: premier président de la IIème République
Publié dans Tunisie Numérique le 22 - 12 - 2014

Dire que l'homme du passé, tel que présenté par ses détracteurs, est une partition inéluctable de l'avenir ne serait pas exagéré. Alors que ses disciples ont déjà largement tiré leur révérence, Béji Caïd Essebsi devient à 88 ans le premier président de la II République tunisienne. Portrait d'un vieux routier de la politique qui, par un heureux concours de circonstances, retrouva le devant de la scène.
Amicalement baptisé « Bajbouj » ou BCE, Béji Caïd Essebsi est né le 29 novembre 1926 à Sidi Bou Saïd dans l'enceinte du mausolée de Sidi Bou Saïd el Béji, un signe, diront les superstitieux pour cet homme dont la carrière politique a marqué un nouveau tournant au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011. Ayant déjà été aux premières loges lors des premières élections libres du pays qui ont posé les premiers jalons de la transition démocratique en Tunisie, Béji Caïd Essebsi sera aussi l'homme du couronnement de cette étape. Elu le 21 décembre premier président de la II ème République, Essebsi s'est imposé comme un acteur incontournable de la scène politique en Tunisie. En deux ans, il aura gagné toutes les échéances, après avoir conduit son parti à la victoire aux élections législatives du 23 novembre 2014, Béji Caïd Essebsi est, première historique en Tunisie, élu au suffrage universel direct à l'issue des premières élections présidentielles libres. Son rival Moncef Marzouki a été désigné en 2011 par l'Assemblée nationale constituante.
« C'est une machine à gagner » s'exclama le chroniqueur Sofiène Ben Hmida, hier, sur le plateau d'Atounissia. Depuis sa nomination en 2011 premier ministre dans une phase chaotique, Béji Caïd Essebsi a gravi tous les échelons. Crée en juin 2012 pour contrecarrer l'hégémonie du parti islamiste Ennahdha, son parti Nidaa Tounès a très vite restauré l'équilibre au point de devenir la seule alternative crédible face au parti islamiste. L'ascension éclair de son parti ne doit pourtant rien au hasard et malgré de fortes secousses, il a remporté la bataille des législatives.
Béji Caïd Essebsi est une partie irréductible du succès de Nidaa Tounès, parti hétéroclite incluant aussi bien des syndicalistes, gauchistes ou des membres du RCD. Ayant réussi un mélange savant et singulier entre islam et sécularité, Béji Caïd Essebsi, pour qui le sens de l'état est une valeur cardinale, se distingue de tous ses adversaires par une singularité dont lui seul a le secret. Il parle l'arabe dialectal, distille tous ses discours par des versets coranique, ne manque jamais une occasion de rappeler l'article 1er de la constitution de juin 1956, gardé comme tel dans la constitution du 27 janvier 2014. « La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain, l'islam est sa religion », l'arabe est sa langue, la République son régime ». Cette formule traduit à elle seule toute la vision de Béji Caïd Essebsi. Toute sa campagne a été conçue autour de cette formule. Par opposition à Moncef Marzouki ou à Ennahdha, Béji Caïd Essebsi, a fait de cet article et de la restauration du prestige de l'état et de la primauté de la loi son cheval de bataille. De son âge, il a su faire un atout majeur jouant sur l'expérience qui a fondé son crédit et sa réputation.
Béji Caïd Essebsi a fait ses armes auprès de Bourguiba. Se revendiquant comme disciple et héritier du père de la nation, il a réactivé à son avantage cette notion du père et de l'homme providence. Il aura fort à faire dans une Tunisie divisée et fracturée par les méandres et les joutes politiciennes.
Le président de Nidaa Tounès devra d'abord rallier les 45% n'ayant pas été convaincu par son argumentaire, les jeunes dont le divorce avec la politique s'est accentué lors de ces élections et ses autres adversaires craignant un retour progressif de la dictature ou de l'ancien régime. Représenté souvent comme sa réincarnation- il a présidé la chambre des députés à l'époque de Ben Ali- Béji Caïd Essebsi devra rassurer quant à sa volonté de ne pas entamer une carrière de dictateur à 88 ans comme disait De Gaulles. Car une chose est sûre Nidaa Tounès concentre désormais tous les leviers du pouvoir entre ses mains.


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