A l'appel de plusieurs organisations de la société civile, la délégation de Dhehiba (gouvernorat de Tataouine) est entrée, lundi, en grève générale sur fond de colère grondante suite à la mort d'un manifestant dans des heurts avec les forces de l'ordre. A l'exception des services d'urgences, tous les établissements publics ainsi que les écoles étaient fermés plongeant la ville dans une quasi-paralysie. Un calme relatif régnait sur la ville après le déploiement des unités de l'armée nationale et d'épais nuages de fumée noire s'élevaient au ciel. Plusieurs pneus avaient été brûlés la veille en guise de protestation contre la mort d'un manifestant. Une délégation gouvernementale devra se rendre sur place afin d'examiner les possibilités de la reprise des activités commerciales entre la partie tunisienne et la partie libyenne. De même, l'hypothèse de l'annulation de la taxe de passage a été soulevée, hier, par la cellule de crise. Une enquête est en cours afin d'élucider les circonstances du décès d'un manifestant. Plusieurs voix se sont élevées contre l'usage massif de la force face à un mouvement social.