Le secrétaire général du mouvement Ennahdha, Ali Lâaryedh, a affirmé que la participation d'Ennahdha au gouvernement s'inscrivait dans le cadre du consensus et de la nouvelle équation produite par les urnes. Pourquoi le mouvement islamiste a accepté une présence symbolique dans un gouvernement mené par son adversaire politique ? Afin de peser sur les prochaines orientations du pays ou par attachement au message délivré par les urnes ? S'exprimant en marge d'une réunion à Sidi Bouzid, bastion de la révolution tunisienne, le secrétaire général d'Ennahdha, Ali Lâaryedh, a justifié la participation d'Ennahdha au gouvernement par sa volonté de « se prémunir contre l'hégémonie et le retour du parti unique » Il a estimé que le pays a besoin de se doter d'une force centriste représentant toutes les sensibilités politiques dont Ennahdha, qui, a-t-il ajouté, se mobilisera pour la réussite du nouveau gouvernement. « Cette réussite reste tributaire des programmes » a surenchéri le secrétaire général du mouvement islamiste. L'alliance entre Nidaa Tounes et Ennahdha a suscité plusieurs divisions au sein des deux partis. Le mouvement Nidaa Tounes avait construit sa campagne électorale sur le rejet du parti islamiste ; favorisé par la mauvaise gestion de la Troïka.