Néji jalloul, le ministre de l'éducation, a donné, hier vendredi 8 mai, le coup d'envoi des travaux de restauration et d'entretien de l'espace théâtral et des galeries d'art attenantes au lycée Bourguiba (ex-Carnot), au centre-ville de Tunis. Cette manifestation a regroupé de nombreuses figures des arts et de la culture en Tunisie, qui se sont empressées de répondre à l'invitation du ministre en témoignant leur soulagement de voir revivre ce monument de la culture en Tunisie. Car il faut savoir que le théâtre du lycée Carnot de Tunis compte parmi les premiers espaces dédiés au quatrième art en Tunisie, puisqu'il date de l'année 1882. Et il avait pour tradition d'abriter de prestigieuses manifestations culturelles à l'instar des journées théâtrales de Tunis. Loin d'être, comme le suggèrent certains, une énième sortie médiatique de Néji Jalloul, à la recherche d'une quelconque notoriété, cette manifestation a été voulue comme étant l'annonce solennelle du coup d'envoi, non pas (seulement) des travaux de restauration de cet espace culturel, mais aussi de la concrétisation du vœu cher au cœur du ministre qui est celui de faire revivre tous les espaces dédiés à la culture et à la création en milieu scolaire. Espaces qui avaient été délaissés ou squattés par d'autres activités jugées, alors, plus « intéressantes », en tant que salles de cours et autres espaces d'éducation. Néji Jalloul se disant convaincu que « là où la culture trépasse, le fanatisme et ce qui s'en suit comme terrorisme passent », il s'est fixé comme l'une des priorités de son passage à la tête du département de l'éducation, au même titre que la mise à niveau des espaces scolaires, la restauration des espaces d'activité et de création culturelle orientés vers les élèves, dans le but d'affiner leurs goûts et parfaire leur éducation et leur engouement pour tout ce qui est beau... pour la vie ! Et c'est dans cette même optique que Néji Jalloul a invité les hommes et femmes de la culture en Tunisie pour assister à cet « évènement » car il voulait que cet espace soit un trait d'union entre l'éducation et la culture. Un espace où les élèves s'initient à la culture, et un espace où les professionnels de la culture exercent, mais aussi, transmettent de leur savoir et de leur amour aux générations futures. Générations qui, durant des décennies, avaient été lâchées entre les mains des fanatiques de tous bords, et aux idées sombres véhiculées, notamment, par les chaines satellitaires à la solde de certaines sectes. Rendez-vous est, donc donné, promet Néji Jalloul, pour l'inauguration et le mise en places de nombreux autres espaces de ce genre et s'inscrivant dans cette même optique dans d'autres établissements scolaires. Un exemple qui gagnerait à être recopié par les ministres de la culture et de la jeunesse qui devraient s'atteler à remettre à niveau les différents espaces culturels et autres maisons de la jeunesse laissés à l'abandon un peu partout à travers le pays, ou squattés par des organisations aux objectifs et desseins plus que douteux, derrière des vitrines d'œuvres de charité et de bienfaisance.