Le chef du gouvernement, Habib Essid, a annoncé, vendredi, un dispositif de 12 mesures pour la lutte contre le terrorisme après l'attaque terroriste de l'hôtel Riu Marhaba à Sousse qui a fait au moins 38 morts. -Ouverture d'une enquête immédiate pour déterminer les responsabilités et prendre les mesures nécessaires. - Fermeture des mosquées illégales d'une manière systématique. - Prise des mesures nécessaires contre tous les partis et associations œuvrant contrairement aux principes de la constitution. - Révision du décret relatif aux associations, notamment, en ce qui concerne la nature et les moyens de leurs financements. - Appel de l'armée de réserve afin de renforcer la présence sécuritaire dans les zones à risque. - Déclaration des monts de Semmema, Mghila, Lella Aicha, Ouergha comme étant des zones militaires fermées, et ce, afin de faciliter les interventions militaires et sécuritaires. - Renforcement des campagnes de vérification contre toute personne suspecte de terrorisme, en collaboration avec le ministère public. -Mise en place d'un plan exceptionnel, et ce, à travers la concentration d'une unité de sécurité touristique armée le long des côtes et au sein des hôtels. - Organisation d'un congrès national pour la lutte contre le terrorisme au cours du mois de septembre prochain. - Octroi d'une prime pour toute personne fournissant des renseignements aux autorités de tutelle. - Tenue du conseil de sécurité nationale, le dimanche prochain, pour prendre les mesures complémentaires. - Tenue d'un conseil ministériel exceptionnel, demain, afin d'examiner la situation de plus près. - Appel à tous les partis politiques, et ce, afin de leur faire part de l'importance de l'unité nationale dans les circonstances actuelles. Le chef du gouvernement a mis l'accent sur la nécessité d'une coordination étroite entre toutes les forces civiles dans la lutte contre le terrorisme. « Le terrorisme veut détruire notre modèle social », a déclaré le chef du gouvernement insistant « sur la responsabilité nationale » que constitue la guerre contre le terrorisme. Plutôt dans la journée, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a assuré que l'Etat prendra des « mesures douloureuses mais nécessaires ». Nul autre drapeau que celui de la nation ne sera désormais levé », a-t-il notamment affirmé.