Plusieurs accusés ont refusé de comparaitre, mardi, à l'ouverture de la première audience du procès du martyr, Chokri Belaïd. Les accusés, dont deux se présentaient en état de liberté, ont refusé de se présenter devant le juge d'instruction, laissant planer l'hypothèse du report des audiences. Au regard du nombre impressionnant de personnalités nationales, de militants des droits de l'homme et de la société civile présents aujourd'hui, les audiences devaient se dérouler dans le hall du tribunal. Plus tôt dans la journée, des citoyens et des militants ont manifesté devant le tribunal de première instance de Tunis réclamant la vérité sur cet assassinat et insistant sur l'implication des membres du gouvernement de la Troïka dont l'ancien ministre de l'Intérieur, Ali Lâaryedh. « Aujourd'hui se tient un procès historique qui doit renvoyer le symbole de l'équité, de l'impartialité et de l'intransigeance », a estimé Me Sami Rebaiî. Pour sa part, l'avocat de la famille Belaïd, Me Mounir Ben Salha, a affirmé que la justice traite une affaire colossale qui recèle de nombreux témoignages et s'étend sur plus de 600 pages. La plupart des accusations sont portées à l'encontre de membres de l'organisation « Ansar Chariâa », a-t-il précisé. L'audience de ce lundi marque une première depuis l'assassinat, le 6 février 2013, du leader historique du Front populaire, Chokri Belaïd.