La ville de Tunis a été, quelque peu, ébranlée, hier, au cours de la soirée du mercredi 15 juillet, suite à une rumeur faisant état d'une possible attaque terroriste en plein cœur de la capitale, à un moment de grande affluence, dans les centres commerciaux et les artères de la capitale à l'occasion des achats des tunisiens pour l'Aïd Al Fitr. L'histoire a commencé par un bruit de pétarade à l'intérieur du centre commercial « Le Palmarium » sur l'Avenue Bourguiba, en plein cœur de Tunis. Ce bruit a été suivi par des cris de gens malintentionnés qui hurlaient qu'il y avait des terroristes et qu'il y avait des armes et des coups de feu. A partir de cet instant, la réaction des tunisiens a été, le moins qu'on puisse dire, éloquente, et riche d'enseignements à tirer, pour ceux qui savent le faire. En effet, la réaction s'est faite en deux temps. Un mouvement de panique et de fuite de la foule qui cherchait à s'éloigner de l'épicentre de l'action. Cette fuite a, surtout, intéressé les femmes, les enfants et les pères de familles accompagnés de leurs petits. Ce qui constitue, somme toute, une réaction réflexe tout ce qu'il y a de plus naturel et inné, à la limite bestiale, chacun voulant mettre à l'abri femme et enfants. En un deuxième temps, les tunisiens, une fois les familles tenues à l'écart, ont pris d'assaut la zone des faits, et ont bouclé les entrées et les sorties du centre commercial en question. Ils ont accouru pour montrer à ceux qui voudraient leur gâcher leur fête, qu'il n'y avait rien à faire, et qu'ils restaient intraitables sur ce plan là. Les tunisiens ont montré, ENCORE UNE FOIS, qu'ils étaient courageux, à la limite, téméraires, devant le péril, et qu'ils ne redoutaient pas les terroristes, pourvu, toutefois, qu'on ne touche pas à leurs familles. Quelques minutes plus tard, et à l'arrivée du ministre de l'intérieur sur place, les tunisiens l'ont accueilli avec des applaudissements et des vivas, en lui signifiant qu'ils faisaient corps avec les forces armées face au terrorisme. Sur un autre plan, l'intervention des forces de sécurité a été exemplaire, en promptitude et en ordre. Ils ont immédiatement investi la zone, bouclant les lieux, et aidant à l'évacuation des civils dans un calme et une sérénité exemplaires. Ils ont, dans la foulée, appréhendé le tordu qui s'était amusé à terroriser ses semblables en jetant dans la foule son pétard. En conclusion, si cette affaire est, comment on le soupçonne bien, une manœuvre de test de la part des terroristes et autres gangs apparentés, ils savent, désormais à quoi s'en tenir. Qu'ils sachent que les forces de l'ordre sont prêtes à les cueillir là où ils se présentent. Et que les tunisiens sont prêts à leur rendre la vie impossible. Un grand bravo aux tunisiens, un grand bravo aux forces de l'ordre, Bon et joyeux Aïd à eux ! Que vive la Tunisie, et mort aux rats.