L'instabilité politique, l'inadéquation de la formation de la main d'oeuvre qualifiée et la concurrence du secteur informel, représentent les 3 difficultés majeures auxquelles sont confrontées les entreprises tunisiennes, selon une nouvelle enquête publiée mardi par la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement. Menée par la BERD, le Groupe de la Banque mondiale et la BEI dans la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (SEMED), l'enquête révèle que malgré la réussite de la transition démocratique tunisienne considérée comme «la plus pacifique» de la région MENA, l'instabilité politique demeure le premier obstacle auquel sont confrontés les entreprises tunisiennes. « L'instabilité politique résulte des répercussions de la transition politique dans le pays, l'impact de la dégradation de la situation en Libye ainsi que de la menace du terrorisme », a souligné l'enquête. Les entreprises tunisiennes sont confrontées, selon la même étude, à la concurrence du secteur informel. Environ 45,2% des entreprises (en particulier les entreprises les plus anciennes et les PME), sont menacées par la concurrence du marché informel. Ce taux est considéré le plus élevé dans la région SEMED dont le taux de l'informel avoisine à 40,2%. L'économie informelle de la Tunisie a représenté 38% du PIB en 2013 contre 30% en 2010.