Le premier ministre, Manuel Valls, a mis en garde contre la révision des disposition de Schengen, à la veille d'une réunion cruciale des ministres de l'Intérieur et de la Justice européens à Bruxelles. « Le système Schengen serait remis en cause si l'Europe n'assume pas ses responsabilités aux frontières », a asséné, Manuel Valls, jeudi, en mettant la pression sur Bruxelles. Le premier ministre, qui était l'invité du JT de France 2 a réclamé que « chaque pays frontalier de la France joue pleinement son rôle ». Le président français, François Hollande, a lors de son discours devant le Congrès, formé le vœu de voir l'Union européenne se recentrer sur la lutte contre « le trafic d'armes » , « la mise en place de contrôles systématiques et coordonnés » dans l'espace Schengen et l'approbation avant la fin de l'année de 2015 d'un PNR européen (fichier de données sur les voyageurs aériens) afin de permettre la traçabilité du retour des jihadistes et les interpeller. Ces demandes interviennent alors que se pose de façon insidieuse la question des failles ayant permis au cerveau présumé des attentats de Paris d'effectuer des allers retours entre l'Europe et la Syrie sans être repéré.