Abderrahmen Ben Hadj Ali a été nommé, hier, à la tête de la sûreté nationale. Supprimé depuis la révolution du 14 jancier 2011, la Direction de la sûreté national reprend ses droits. Cette nomination intervient dans la foulée du dernier attentat perpétré à l'encontre de la Garde présidentielle et suite au limogeage de secrétaire d'état chargé des Affaires sécuritaires, Rafik Chelly. Abderrahmen Ben Hadj Ali est originaire de Benane au gouvernorat de Monastir. Il est titulaire d'une Maîtrise en langue et littérature arabes et a une longue expérience dans le domaine sécuritaire. Ben Hadj Ali est un fin connaisseur des arcanes du ministère de l'Intérieur et de la sécurité. Il a occupé plusieurs postes au sein de ce ministère régalien et jouit d'une longue expérience dans le domaine de la sécurité. C'est au milieu des années 70 qu'il fait son entrée aux services de sûreté et y fait ses armes. A la fin des années 80, il est nommé directeur général de la Garde présidentielle avant d'être remplacé par Ali Seriati. Des bisbilles supposées avec Leila Ben Ali, épouse du président déchu, l'éloignent des cercles du pouvoir et de l'éminence grise d'un régime réputé pour avoir conduit d'une main de fer la sécurité. Entre 1990 et 2010, Ben Hadj Ali occupe des fonctions d'ambassadeur notamment à Nouakchott (Mauritanie), poste qu'il a occupé pendant 9 ans, et à Malte. Après la révolution, il regagne le pays. Sa nomination traduit le revirement sécuritaire après l'attentat du 24 novembre à l'avenue Mohamed V et est perçue comme une volonté de remettre de l'ordre dans la maison intérieur, dont la déliquescence des appareils à l'époque de Farhat Rajhi, n'en finit plus d'exercer son impact.