Amnesty International a exprimé son inquiétude face au « retour à des mesures répressives et abusives » des forces de sécurité tunisiennes à la suite de l'attentat de Tunis et la proclamation de l'état d'urgence dans un communiqué rendu public mercredi 2 décembre 2015. L'ONG basée à Londres a dénoncé, dans son communiqué, la descente de police opérée le 27 novembre à La Goulette causant la frayeur des habitants. « Les autorités tunisiennes doivent protéger la population, enquêter sur les attaques contre les civils et traduire leurs auteurs en justice », a ajouté le communiqué qui dénonce le piétinement des droits humains en soumettant les familles terrifiées à des raids, en conduisant des arrestations de masse et en effectuant des détentions arbitraires . Selon Saïd Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.Amnesty, 1880 raids ont été réalisés à travers le pays et 155 personnes ont été arrêtées pour suspicion d'appartenance à une organisation terroriste depuis la déclaration de l'état d'urgence par les autorités tunisiennes le 24 novembre dernier. En outre et selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, au minimum 138 autres personnes ont été placées en résidence surveillée.Dans la nuit du 26 au 27 novembre dernier, une descente de police a eu lieu dans un quartier de la Goulette. La police a arrêté entre 50 et 70 personnes selon des témoignages recueillis par Amnesty International faisant vivre aux résidents une « nuit de terreur ».