Le Secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi, a souligné l'importance des négociations salariales avec l'UTICA dont les l'achoppement a préoccupé opinion publique du pays étant donné l'envergure de la frange sociale concernée par ces pourparlers soit quelque 1,5 million de travailleurs. Il a souligné la nécessité d'être fidèle aux sacrifices des martyrs et des militants en envoyant un message rassurant au peuple tunisien à travers l'octroi d'une augmentation salariale aux travailleurs du privé ce qui contribuera à la stabilité du pays. Le secrétaire général adjoint de l'UGTT a reconnu les difficultés que rencontre le pays dont le taux de croissance économique stagne, soulignant la nécessité de valoriser le pouvoir d'achat des travailleurs du secteur privé dont le salaire moyen oscille autour de 420 dinars et qui représente avec leurs familles quelque 4,5 millions de personnes soit la moitié de la population du pays. Les exigences de l'UGTT Evoquant les négociations salariales avec l'UTICA, Sami Cheffi a souligné que l'UGTT a proposé des augmentations de 50, 60 et 70 dinars pour les travailleurs en fonction de leurs catégories, soulignant que la centrale syndicale veut se contenter de colmater en proposant d'aligner les augmentations salariales en fonction du taux d'inflation qui est de 4,2% ce que récuse l'UGTT qui estime que les augmentations ne doivent pas être alignées sur l'inflation. Il a plaidé pour une politique de réformes qui sera centrée sur la revalorisation du salaire alors que le SMIG est de 320 dinars tandis que des études ont montré que le salaire de dignité qui permet à une famille de mener une vie décente est de 750 dinars. Les propositions de l'UTICA Samir Cheffi a critiqué l'UTICA pour avoir lié l'augmentation au taux d'inflation , affirmant que les prix des denrées ordinaires ou subventionnées sont en constante augmentation alors que le dinars et en chute sur le marché , affirmant que le travailleurs ne doivent payer la facture. Il a appelé l'Etat à faire pression sur l'UTICA pour l'emmener à concéder ces augmentations, soulignant qu'en cas d'échec , la centrale syndicale va recourir à la rue et mènera des grèves régionales et nationales pour amener les patrons à augmenter les salaires des travailleurs.