Est-ce que le président turc Erdogan est conscient de ce qu'il est en train de faire ? N'aurait-il pas été atteint d'une sorte de folie suicidaire, en voulant à tout prix assouvir sa soif de pouvoir, et réaliser ses rêves venus du fond de la nuit des temps, d'empereur ottoman ? Est-ce qu'il est en train de courir à sa perte, et probablement à la perte d'une bonne partie du monde pour assouvir ses propres désirs, ou est-ce plutôt, sous la pression d'une certaine confrérie à laquelle il est redevable et dont il est en train d'exécuter les ordres, et exaucer les vœux en vue de l'instauration d'un hypothétique empire islamiste ? Et pour faire cela, Erdogan est-il assuré d'un soutien sans faille, des mentors de ce projet américano-sioniste ? Et même s'il avait le soutien inconditionnel des américains pour satisfaire les projets expansionnistes de leurs protégés de toujours, les israéliens, est-ce qu'Erdogan peut être assuré de celui des membres de l'OTAN ? Est-ce que ces pays membres ne verraient-ils pas d'un mauvais œil le fait que ce dernier venu, soit en train de les mener contre leur gré dans une guerre qui s'annonce très difficile surtout qu'elle va les opposer à une superpuissance et à des puissances nucléaires ? En tout cas, nombreux sont, parmi les membres de l'OTAN, qui seraient en train de se demander s'il ne vaudrait pas mieux laisser tomber cet « allié » un peu trop turbulent et un peu trop ambitieux. Le fait qu'il se soit hasardé à abattre un avion russe pour des raisons qui ne tiennent pas la route, passe encore. Mais qu'il envoie une armée entière investir une bonne partie de l'Irak, au risque de s'attirer les foudres d'une bonne partie du monde, cela devient sérieusement... embêtant. Et d'ailleurs, qu'est allé chercher, Erdogan, à Mossoul, en plein cœur de l'Irak ? N'avait-il pas daigné abattre un avion russe juste parce qu'il aurait « effleuré » son espace aérien ? Alors comment peut-il se permettre d'envahir un pays souverain ? Et pourquoi Mossoul ? Et pourquoi maintenant ? Car on n'est pas sans ignorer que Mossoul est le fief d'Aboubakr Al Baghdadi, le Calife contesté de Daech. Et tout le monde sait qu'Al Baghdadi commence à souffrir, ces dernières semaines de l'avancée de l'armée régulière irakienne et les milices alliées, qui commencent à menacer sérieusement d'encercler la ville. Alors, est-ce qu'Erdogan aurait osé pousser l'arrogance jusqu'à aller exfiltrer son « ami » Al Baghdadi pour le sauver de l'offensive de l'armée irakienne ? Est-ce qu'Al Baghdadi ne serait pas déjà, à Ankara, comme l'affirment plusieurs sources russes ? Et même dans le cas où les accusations de Moscou concernant l'achat du pétrole de Daech par la famille d'Erdogan s'avèrent vraies, y aurait-il de quoi ce dernier irait jusqu'à risquer de provoquer une troisième guerre mondiale pour aider son ami ? De toutes les façons, à part Al Baghdadi, une chose est sûre, et qui a été rapportée par plusieurs sources, c'est que cette avancée de l'armée turque a permis d'évacuer de nombreuses familles des chefs de guerre de Daech basées à Mossoul. Et il parait que le quartier général de cette organisation serait en train de s'organiser pour un transfert à Syrte, en Libye. D'ailleurs, et c'est vraiment bizarre, c'est ce moment précis qu'ont choisi les alliés des USA pour préparer et mener des frappes visant Daech en Libye. C'est bizarre quand on revoit le résultat de telles frappes qu'ils ont effectuées en Syrie sur plus d'une année et qui ont, bizarrement, conduit à la suprématie de Daech sur ses adversaires. Donc, sachant que Daech a choisi Syrte pour nouvelle capitale, et sachant que les français et les britanniques s'apprêtent à bombarder ses positions, serions-nous en droit de nous attendre à une montée en puissance de cette organisation terroriste au point de menacer les pays du voisinage ? Et pourquoi pas l'Egypte qui a eu le tort de se rebeller contre le projet qui lui avait été concocté ? Et pourquoi pas l'Algérie qui a, elle, eu le tort de ne pas s'être laissée embarquer dans ce satané printemps arabe, made in USA et consorts ?