Une cérémonie commémorative du 40e jour de la mort du grand chanteur tunisien Ahmed Hamza (1930-2011), a eu lieu avant-hier à la maison de la culture Ibn Rachiq, organisée conjointement par le ministère de la Culture, le commissariat régional de la culture de Tunis, la radio nationale et d'autres partenaires médiatiques et artistiques, cette cérémonie a rassemblé un grand nombre d'artistes tunisiens, toutes générations confondues. Des retrouvailles heureuses, dans une atmosphère bon enfant. Le ministre de la Culture a indiqué, en ouvrant cette rencontre autour de Ahmed Hamza, que ce dernier s'était démarqué par un genre musical à connotation spéciale. Une créativité inspirée par deux écoles distinctes: celle du Cheikhh Mohamed Boudeya, où le folklore y est savamment préservé, du temps des débits de Radio Sfax et l'école de Mohamed Ennouri, un autre ténor du chant et de la poésie populaires, dont au moins deux chansons, ont contribué à conduire Ahmed Hamza vers la célébrité; en l'occurrence: « Irjaâya ammi yehdik» et «Nosbor nosbor». Le public nombreux, devait ensuite voir un petit documentaire vidéo, coréalisé par la «Wataniya 1 » et «Hannibal TV». En noir et blanc et en couleur, ce court documentaire dédié à la mémoire de l'ambassadeur de la chanson tunisienne était très touchant. En quelques minutes, l'itinéraire artistique de Hamza, était narré, par lui-même, en plus de témoignages de ses pairs, après sa mort. Des extraits du film «Al Fajr» d'Omar Khlifi, où notre chanteur a joué et interprété une chanson, ainsi que des enregistrements télévisés des concerts d'Ahmed Hamza (au théâtre municipal de Tunis), constituaient la majeure partie de ce montage vidéo. Le voyage en souvenirs continue. Le public avait, a l'entrée, reçu une brochure réalisée à l'occasion et qui contient des témoignages d'artistes musiciens et chanteurs et de journalistes. Et en attendant de la consulter, les amis de Ahmed Hamza se relayaient pour dire toute leur peine après sa disparition, sa perte irréparable. Il était le grand maître, l'ami, le collègue… Chantons Ahmed Hamza Les chanteurs-amis de Sid'Ahmed Hamza, comme ils se plaisaient à l'appeler, avaient participé à un mini-play-back, mi-live, où le public retrouvait des «tubes» de l'époque des années soixante-soixante-dix. Zouhaïra Salem a repris, en play-back «Ya Mansour», une chanson qu'elle avait enregistrée en duo avec Ahmed Hamza. Soulef en fit de même avec «Tig-dar», chanson également en duo avec Sid'Ahmed et enregistrée en Syrie. Chedly Hajji a, pour sa part, chanté en live, en compagnie de la Troupe musicale composée de musiciens de la radio, un extrait de: «Khaltouni, matloumou alai», Kacem Kéfi, en live, de toute évidence, a donné une atmosphère particulière au spectacle avec: «Chahloula». Le rappel, inévitable a donné lieu à «Irjaâ ya ammi yehdik», MabroukTriki, du bas de la scène, a chanté un extrait de «Laâb El Koura». Abdessalem Nagati a interprété un extrait de la plus célèbre chanson d'Ahmed Hamza: «Jari ya Hammouda», Safoua a chante, quant à elle, un extrait de «Rod balek rod». Enfin, Imed Aziz, qui a préparé un mémoire de fin d'études sur Ahmed Hamza, a chanté son maître. A la fin de ce concert, le ministre de la Culture a annoncé que la maison de la culture d'EI Aouina a été baptisée sous le nom d'Ahmed Hamza. Pourquoi ? Il était surnommé l'«ambassadeur de la chanson tunisienne» et pour voyager, à l'époque, on allait à El Aouina… Tout ce beau monde est allé voir l'exposition organisée au premier étage de la maison de la culture Ibn Rachiq et retraçant la vie et l'œuvre d'Ahmed Hamza. Salut l'artiste !