Le président de la République, Béji Caïd Essebsi a présidé, mercredi, au palais de Carthage, un conseil ministériel en présence du chef du gouvernement, Habib Essid, et des autres membres du gouvernement. La révision de la loi N°52, promesse de campagne du candidat à la magistrature suprême, a été au centre des discussions. Ainsi, le président de la République a rappelé s'être engagé pendant sa campagne à réformer cette loi qui, a-t-il estimé, a mis en péril la vie de plusieurs jeunes gens. En affirmant la nécessité de révision de cette loi, le président de la République a affirmé qu'il ne concourt point à encourager la consommation des stupéfaits. « La révision n'a pas pour but d'inciter les jeunes à consommer le cannabis mais prend en compte la spécificité de la situation de certains dont la vie a basculé après la consommation d'un joint » a martelé BCE. « Fumer un pétard équivaut à un de prison, c'est malheureux », a poursuivi le chef de l'Etat soulignant avoir lu le projet-loi élaboré par le ministère de la Justice en la matière. « Il fait prévaloir les peines alternatives et comporte plusieurs paliers dans la sanction« , s'est-il réjoui. Aussi, le président de la République a-t-il saisi l'occasion pour présenter ses vœux à l'ensemble des tunisiens et saluer le travail du gouvernement. « Cette année, qui a constitué la grande année de transition, a été difficile, « le pays a de nouveau été confronté à la menace terroriste et à fait face à plusieurs défis« , a jugé le président de la République rappelant que le gouvernement a hérité d'une situation catastrophique et a œuvré à établir un climat propice pour les réformes. « L'année 2016 sera l'année du redressement et des grandes réformes« , a lancé BCE, en laissant poindre, dans sa rétrospective des événements de l'année 2015, une lueur d'espoir.