Manifestations, agression de policiers… le Venezuela semble vivre des scènes équivalentes à celles que l'on voit en France aujourd'hui. Mais la comparaison s'arrête là. Les Vénézuéliens ne réclament pas le retrait d'une loi mais le départ de leur président. Et la violence des débats, des affrontements et des pillages est sans commune mesure. Mercredi, des manifestations contre le président ont été réprimées à travers le pays. L'opposition vénézuélienne voulait maintenir jeudi la pression pour faire partir Nicolas Maduro qui s'accroche au pouvoir et menace de renforcer les mesures de sécurité. L'opposition, avec à sa tête Henrique Capriles, réclame un référendum sur le maintient de Nicolas Maduro à la présidence de la République. Cette demande gagne en soutien alors que la crise économique aggrave la colère des Vénézuéliens, comme nous le montre la vidéo ci-dessus. Mercredi, les défilés de protestation avaient eu lieu dans une vingtaine de villes, dont la capitale Caracas où des centaines de policiers en tenue anti-émeute, certains à moto, ont fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour disperser un millier de manifestants. Les heurts n'ont pas pu être évités. « Maduro dehors ! » et « référendum, référendum ! », criait la foule dans laquelle flottaient des drapeaux aux couleurs – jaune, bleu, rouge – du Venezuela, et où se trouvaient les leaders de la coalition d'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD), majoritaire au Parlement.