Il y en a des lendemains qui déchantent, mais jamais comme le lendemain de la soit disant victoire d'Erdogan sur les soit disant putschistes qui entendaient le détrôner. En effet, en pleine euphorie suite au renversement du renversement, opéré par Erdogan grâce à une toute petite apparition via un smartphone dans la quelle il a demandé à « son peuple » de descendre dans les rues pour reprendre le pouvoir aux militaires (et ici, une interrogation s'impose dans le sens de savoir par quel miracle, alors que tous les réseaux sociaux ont été coupés en Turquie lors de l'opération, celle qui devait être utilisée par le « Calife » était restée fonctionnelle), et alors que les soit disant putschistes avaient, comme par miracle, baissé les armes sans même les avoir utilisées, le monde entier a été abasourdi par les agissements, et même par l'allure des « partisans » daechiens d'Erdogan et par les exactions qu'ils ont commises aux dépends des soldats qui, pourtant, n'avaient pas été du tout violents envers eux. On avait, même, parfois, l'impression que les militaires étaient hébétés de ces réactions des « égorgeurs » d'Erdogan, et avaient l'air de se demander ce qui se passait, comme si cela ne correspondait pas à ce qui était « entendu ». Car s'ils étaient réellement partis pour exécuter un putsch, ils devaient bien se douter qu'en cas d'échec, ils allaient très certainement hériter du peloton d'exécution, et de ce fait, ils n'auraient nullement reculé devant les quelques centaines de « partisans » qui étaient descendus leur barrer la route à mains nues alors qu'ils étaient, eux, bien installés aux commandes de leurs chars. Toujours est-il, que le lendemain de la victoire d'Erdogan, le monde entier a été horrifié des exactions que rapportaient les images véhiculées par les médias et les réseaux sociaux, mettant en scène des soit disant citoyens pacifiques en quête de libertés, en train de lyncher à mort et en train d'égorger des officiers de l'armée qui s'étaient, pourtant rendus sans la moindre riposte. Des scènes qui ont, immédiatement et irrémédiablement rappelé les actions de Daech, et qui ont fait rejaillir à la surface les suspicions, devenues, dès lors, des certitudes que la Turquie et Erdogan sont les premiers pourvoyeurs de terroristes et leurs premiers défenseurs. Du coup, et en prétendant montrer au monde qu'il était adoré par son peuple descendu volontairement le défendre contre les militaires, Erdogan a, surtout, donné la preuve qu'il avait à sa disposition, comme tous les cheikhs des frères musulmans, d'ailleurs, une milice entière composée de terroristes de la pire race, des sanguinaires assoiffés de meurtre et de tous types d'atrocité. Car s'il y a une chose qu'Erdogan n'avait pas pris en compte dans sa, disons, mise en scène, c'est que ses terribles miliciens sont incontrôlables et qu'ils ne peuvent retenir leur nature sanguinaire et l'empêcher de rejaillir à la surface, dès que l'odeur nauséabonde (et enivrante) du sang se fait ressentir. Et dorénavant, Erdogan qui se faisait passer pour une victime des terroristes, et qui entendait rallier le monde à sa cause, a, finalement, donné la preuve qu'il était de mèche avec eux, et il va avoir, non seulement ses opposants nationaux sur le dos, mais aussi, et surtout, tous les défenseurs des droits de l'homme du monde, au point qu'il va constituer un lourd, mais très lourd, fardeau aux yeux de ceux qui le soutiennent, USA en tête. Tel est pris, qui croyait prendre !