L'ex-ministre de la santé, Saïd Aïdi, n'a pas pu se retenir devant la succession des évènements qui ont émaillé ces derniers jours, et depuis a prise de fonctions de la nouvelle ministre de la santé, Samira Maraï, l'activité du département. Il a, particulièrement, réagi à « l'affaire » des ambulances que Maraï est allée dénicher dans le dépôt du Bardo relevant du ministère, pour les garnir de médicaments et autres équipements de première nécessité avant de les envoyer à Kasserine. Dans cette « affaire », Saïd Aïdi s'est senti, en quelque sorte, pointé du doigt pour une supposée mauvaise gestion des deniers publics, en achetant à coups de devises, du matériel, pour le laisser croupir sous des couches de poussière, et ne pas l'exploiter à bon escient. Saïd Aïdi vient, à cet effet, de publier un post sur sa page officielle facebook, pour épingler la nouvelle ministre en taxant ses actions de « décisions prises à lava vite » et en prévenant que ces actions « annonçaient des lendemains difficiles ». Et comme pour justifier la présence de ces nombreuses ambulances, flambant neuves et non utilisées, au parc du dépôt du ministère de la santé, Aïdi a tenu à préciser que ces véhicules, des ambulances médicalisées (de type A), avaient été « acquis à l'intention de nouvelles unités SMUR (Services Mobiles d'Urgence et de Réanimation) programmés pour les tout prochains mois et pour faire face aux situations extrêmes ». Il a, par ailleurs, tenu à rappeler que, sur les deux dernières années, la région de Kasserine a bénéficié de nombreuses ambulances et d'autres types de véhicules.. Comme il a rappelé que la région a connu durant la même période, la mise en service des « SMUR des hôpitaux de circonscription de Sbeïtla, Fériana et Thala ». Saïd Aïdi a insisté que le travail qu'il avait accompli à la tête du ministère de la santé, s'était inscrit dans l'esprit de la continuité de l'Etat, en complémentarité avec les efforts des gouvernements qui avaient précédé. Insinuant que les actions de Samira Maraï se démarquent de cette politique. Mais il semble « omettre » que la décision qu'avait exécuté la ministre, émanait du chef du gouvernement d'union nationale, Youssef Chahed, et que par conséquent, ses reproches s'adressent, automatiquement à celui-ci... A moins qu'il ne s'agisse pas d'une omission !