Projets ferroviaires : Sarra Zaafrani ordonne le lancement immédiat, les saboteurs risquent gros    Découverte de sépultures antiques à Sbiba lors des travaux d'un hôpital régional    Pape Trump ? Une image virale secoue les réseaux    Grèce : une voleuse présumée tuée par son propre engin explosif    L'île de Djerba accueillera, en juin prochain, le forum national « Sport pour tous »    CS Sfaxien : 450 000 dinars collectés pour sauver le club    Affaire d'envoi de jeunes aux zones de conflit : Ennahdha conteste la condamnation d'Ali Larayedh    Kasserine : Une découverte archéologique majeure dans le chantier de l'hôpital régional    Décès du producteur Walid Mostafa, époux de la chanteuse Carole Samaha    Comment avons-nous été manipulés : ce n'était pas accidentel mais un plan méthodiquement exécuté    Sihem Ben Sedrine en aurait trop fait, Fatma Mseddi saisit Leila Jaffel    Alerte scientifique : le "monstre sous-marin" du Pacifique prêt à entrer en éruption à tout moment    Affaire du gouverneur de Tunis : Enquête sur un cadre sécuritaire de haut niveau    La Télévision algérienne s'en prend aux Emirats Arabes Unis suite à un passage télévisé !    Sousse : arrestation d'un criminel dangereux faisant l'objet de 18 mandats de recherche    Préparation pour l'Aïd : appel à la vaccination et aux précautions sanitaires pour les animaux    L'école publique se met au niveau du privé : Des écoles virtuelles pour du soutien scolaire    Des plages sales, des routes dégradées : l'état alarmant des villes de Tabarka et Ain Drahem avant l'été    La Tunisie, une destination plus chère pour les Algériens et les Européens en 2025 ?    Grandes cultures : Une équipe de chercheurs mettent au point un stimulant agricole    Tunisie : coupure d'électricité et perturbation de l'eau ce week-end à Sidi Bouzid    Guerre Commerciale : La Chine réduit massivement ses avoirs en bons du Trésor américain et mise sur l'or    Météo : Un 3 mai nuageux avec des orages et de la pluie localement    Tunisie–Royaume-Uni : Un nouveau plan d'action pour l'enseignement supérieur et la recherche 2025-2026    Le Canal de Panama: Champ de bataille de la rivalité sino-américaine    USA – La CIA annonce la suppression de 1.200 postes, la NSA le prochain ?    Tunisie : Découverte archéologique majeure à Sbiba (Photos)    Entreprises délaissées – Saïed : « Fini les comités, place à l'action »    La STB Bank plombée par son lourd historique, les petits porteurs à bout !    Décès du chef du poste de police à Tozeur : les précisions du parquet    Tunisie – METEO : Cellules orageuses sur les hauteurs du nord ouest    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    Drame en Inde : une influenceuse de 24 ans se suicide après une perte de followers    La Liga: Le Rwanda désormais un sponsor de l'Atlético de Madrid    Nouveau communiqué du comité de l'ESS    BCT - Le TMM recule à 7,50% en avril 2025    « Médecins en colère » : les jeunes praticiens tunisiens descendent dans la rue    Affaire Ahmad Soueb : décision cruciale attendue aujourd'hui    Foire internationale du livre de Tunis 2025 : hommages, oeuvres et auteurs primés au Kram    CAN U20 – Groupe B – 1ère journée – Tunisie-Nigeria (0-1) : Ils ont manqué de tact    Poulina réalise un résultat net individuel de 162 millions de dinars    Visite présidentielle à Dahmani : Les cinq points essentiels du discours de Kais Saïed (Vidéo)    Un séisme de magnitude 5,9 frappe le nord-ouest de l'Argentine    L'Open de Monastir disparait du calendrier WTA 2025 : fin de l'aventure tunisienne ?    Psychanalyse de la Tunisie : quatre visages pour une même âme    Ce 1er mai, accès gratuit aux monuments historiques    Par Jawhar Chatty : Salon du livre, le livre à l'honneur    Décès de la doyenne de l'humanité, la Brésilienne Inah Canabarro Lucas à 116 ans    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie – Oui... Samira Maraï avait tort !
Publié dans Tunisie Numérique le 03 - 09 - 2016

Samira Maraï, la toute nouvelle ministre de la santé, a eu un baptême du feu, bien particulier. Dès sa première journée à la tête du ministère, elle a eu droit à une double crise, à Kasserine. Une double crise qui a mis à rude épreuve les structures sanitaires de la ville et de la région, et une crise qu'elle a gérée dans l'urgence, comme elle l'a pu. Mais une crise qui lui a valu l'acharnement de quelques parties politiques qui n'ont pas hésité à la descendre en charpie.
Il faudra, bien reconnaitre, qu'elle était dans son tort, la nouvelle ministre de la santé. Pas au point de mériter le traitement qu'elle a eu, certes, mais elle avait quelque part, tort.
Elle a fauté en acceptant de faire le déplacement à Kasserine accompagnée du même staff qui entourait son prédécesseur, Saïd Aïdi. Un cortège qui a fini par se faire haïr par la majeure partie des populations qui ont reçu sa visite, à force d'avoir menti à ces gens, et d'avoir fait des promesses non tenues. Des collaborateurs dont la seule vue avec la nouvelle ministre transmet un mauvais message aux gens, qui en comprennent que les ministres changent, mais que la machine reste la même, et qu'on ne pourrait rien en espérer de nouveau. Samira Maraï a, même, poussé la « faute » jusqu'à se faire accompagner par la, plus que démesurée, machine de la communication de Saïd Aïdi avec son cortège de flashs et de caméras, qui multiplient les plans et les prises pour, à la fin, sortir un reportage qui côtoie d'assez loin la réalité de la visite et des doléances des habitants de la région.
Elle a, aussi, fauté en se laissant embarquer dans une polémique gratuite, et de bas étage, avec une supposée représentante du peuple, qui ne représentait, en réalité que sa personne et celle de ses commanditaires qui l‘ont envoyée dare-dare, pour faire son cinéma histoire de déstabiliser la nouvelle ministre, et par delà elle, le gouvernement, conformément à un agenda qui a été ébruité par les annonces « hasardeuses » de certains leaders de sa formation politique qui semblent s'être jurés de perdre le gouvernement.
Enfin, elle a fauté en réagissant, bien évidemment, sous la pression de la présidence du gouvernement, de façon hâtive et dans l'urgence, avec des demi-mesures qui n'auront pas servi à grand-chose. De par le fait qu'elle soit médecin, et qu'elle ait toujours appartenu à la famille de la santé publique, elle aurait du réagir de façon plus pondérée, en opérant de façon stratégique et dans un esprit de réparation d'un état des lieux catastrophique. Car son expérience aurait du l'aiguiller, une fois son diagnostic établi, vers la recherche de l'étiologie du mal, comme le disent ses confrères, c'est-à-dire, identifier la cause et les origines du mal, au lieu d'entamer un traitement « symptomatique » qui se contente d'atténuer les signes de la maladie sans la prendre en charge à ses origines.
En s'y prenant de façon méthodique, elle aurait compris que la région de Kasserine, comme tant d'autres régions, d'ailleurs, souffre de la gestion calamiteuse de son prédécesseur, qui aura eu le tort de s'entourer de gens, apparemment, non qualifiés. Les mêmes gens qu'elle a eu le tort de prendre avec elle, lors de ce déplacement à haut risque. Elle aurait compris que la santé dans cette région a été gérée comme on gère une partie de « Chkobba », où on joue ses cartes, à la demande, et selon celles jouées par le vis-à-vis, alors qu'on devrait s'y prendre comme pour une partie d'échecs, avec stratégie et planification à court, moyen et long termes.
Donc, oui, Maraï a fauté, et il va lui falloir rectifier le tir. Et bien que ce baptême du feu ait été assez rude pour elle, elle pourra, toujours, se consoler du fait qu'à quelque chose, malheur est, toujours, bon. Cette « mésaventure » lui aura dévoilé ses ennemis, qui se sont démasqués, et elle doit savoir, maintenant qu'elle aura sur le dos les extrémistes de gauche comme de droite. Et cette mésaventure, lui aura, aussi, permis d'évaluer l'énormité des chantiers qui l'attendent, et qu'il va lui falloir reprendre beaucoup de choses dès le début, à commencer par la formation de son cabinet.
Elle devra, ensuite, revoir la gestion des ressources aussi bien matérielles qu'humaines de son département. Car cette crise lui aura permis de constater que pour un pays qui est en guerre, il est aberrant que le ministère de la santé envoie au Hajj, l'intégralité de son équipe qui gère les situations urgentes et les catastrophes, sachant que ces fins limiers des urgences y vont tous les ans, sans pour autant qu'on décèle le moindre bénéfice particulier sur la santé de nos pèlerins. De même que sur le plan de l'infrastructure et de l'équipement, elle va se rendre compte qu'il est aberrant que Kasserine, au même titre que Jendouba, le kef, Kébili et Ben Guerdène, qui constituent les premières lignes de front de la guerre contre les terroristes, soient dotés d'hôpitaux incapables de gérer un afflux de blessés n'atteignant, guère, une cinquantaine ou même 70 personnes. De ce fait, En bon médecin qu'elle est, Maraï sera dans l'obligation de corriger les lacunes de ses prédécesseurs en augmentant les capacités et les performances des hôpitaux de ces lignes de front, surtout en matière de gestion de catastrophes, voire, même, pensera-t-elle à doter ces structures d'unités mobiles à type d'hôpitaux de campagne qui pourraient s'installer en deux clics, sur les lieux mêmes des « crises », et permettre une meilleure prise en charge des victimes et leur meilleur dispatching.
En attendant, l'espoir reste permis pour que le Dr Maraï prenne le dessus sur le ministre Maraï, pour le bien de tout le monde, et pour le sien, entre autres.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.