Le ministre chargé des relations avec la société civile et des droits de l'homme, Mehdi Ben Gharbia a mis en garde mercredi 9 novembre 2016 contre toute majoration salariale dans le secteur public, assurant qu'elle aura des conséquences graves sur la Tunisie. Il a rappelé dans une intervention sur radio Mosaïque FM que le Fonds Monétaire International (FMI) a fixé un plafond de 13.2 milliards de dinars pour la masse salariale annuelle alors que le chiffre enregistré actuellement s'élève à 13.6 milliards, ajoutant que si les majorations salariales au titre de l'année 2017, seront appliquées, la masse salariale passera à 14.5 milliards de dinars, soit 14.7% du PIB, ce qui représente une première mondiale. Mehdi Ben Gharbia a indiqué qu'une fois les majorations appliquées, la Tunisie risque de ne plus trouver les moyens pour financer son budget puisque toutes les institutions financières internationales ne voudront plus accorder de prêts à notre pays. Ben Gharbia a formulé l'espoir que le dialogue avec l'UGTT se poursuivra, soulignant que le gouvernement n'est pas contre la participation de la centrale syndicale aux négociations avec le FMI.