Le président de la République a souligné que les autorités ont pris les précautions nécessaires pour se préserver de la menace du retour des djihadistes tunisiens. Dans un entretien accordée à la chaine « Euronews » à l'occasion de son déplacement en Belgique, Béji Caïd Essebsi a affirmé agir selon deux principes face au bourbier du retour des jihadistes tunisiens: qu'il est autorisé, selon le droit constitutionnel, à chaque tunisien de revenir dans son pays et que chacun demeure responsable de ses actes. « Nous ne pouvons interdire à ces djihadistes de revenir dans leurs pays, c'est un principe constitutionnel mais chaque citoyen demeure responsables de ses actes et de ses forfaits », a martelé le président de la République ajoutant que la situation sécuritaire exige de prendre des précautions. « Nous les avons prises et nous agirons selon les exigences de la situation politique et sécuritaire« , a-t-il précisé. Interrogé sur la reprise des relations diplomatiques avec la Syrie, le président de la République a indiqué qu'elle reste tributaires d'un consensus au sein de la Ligue arabe. « La Tunisie préside actuellement le Conseil des ministres de la Ligue arabe et elle fera toujours prévaloir le consensus » , a-t-il argué. Il a, par ailleurs, jugé que le conflit syrien a pris une dimension internationale avec l'intervention de puissances étrangères. « L'influence de la Russie et des Etats-Unis nous écartent du centre de décision », a estimé Béji Caïd Essebsi. « Ce conflit nous échappe, il échappe même à la Syrie », a-t-il conclu.