Vendredi, le 27 janvier 2017, les députés russes ont adopté à l'unanimité (380 voix contre trois) la loi de dépénalisation des violences domestiques. La loi devrait cependant passer par le vote des sénateurs puis promulguée par Vladimir Poutine pour être officiellement validée. La loi dépénalise les violences domestiques qui ne causent pas des séquelles visibles sans se préoccuper des conséquences psychologiques de telles agressions. Alors que la législation actuelle inflige jusqu'à deux ans de prison pour les mêmes délits, cette loi prévoit uniquement une amende d'environs 470 euros et 15 jours d'incarcération dans le pire des cas. Toutefois, elle inclut la criminalisation des récidivistes. Selon un député du Parti du Russie Unie, cette démarche vise à «montrer que les députés russes ne vont pas suivre les excès que nous voyons en Europe de l'Ouest » où les enfants « dénoncent leurs parents » auprès des autorités. Les militants des droits de l'homme et du parti communiste ont critiqué vivement ce projet de loi. Par ailleurs, selon un sondage récent, 19% des russes pensent « acceptables » de battre sa femme, son mari ou ses enfants « dans certaines circonstances ». En 2015, 49 579 affaires de violence ont été recensés, dont 35 899 impliquent des violences contre les femmes. Il y a peu, une femme a été battue à mort par son petit-ami, avant de mourir, elle a demandé par téléphone de l'aide aux policiers qui lui ont répondu qu'ils ne pourraient pas intervenir que si elle meurt.