Lancé depuis le 28 septembre 2016, le projet du contrat « Karama » qui se traduit par «contrat de la dignité » vise essentiellement à lutter contre le chômage des jeunes diplômés, particulièrement élevé en Tunisie. Le projet en question vient finalement d'être adopté. Imed Hammemi, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle a déclaré à ce sujet lors d'un point de presse après un conseil ministériel : «Ce sont les régions de l'intérieur qui ont le plus souffert par ce fléau. Et c'est dans ce contexte que des fonds baptisés « Contrats de dignité » intitulés aussi « Al Karama », d'une valeur totale de 250 MD, ont été créés. Ils seront consacrés au développement des régions intérieures et à l'investissement dans différents secteurs ». Le ministre a aussi ajouté que le Gouvernement d'Union Nationale appliquera à la lettre l'accord de Carthage. Pour rappel, le contrat concerne dans un premier temps 25 000 chômeurs parmi les diplômés, sélectionnés de manière égale entre les régions (soit 1024 par gouvernorat) et tout en appliquant le principe de la parité hommes/femmes. Cette première sélection doit obéir à des critères clairs, les plus concernés étant «les diplômés chômeurs, longue durée ». Les chômeurs sélectionnés selon des modalités qui seront prochainement dévoilées vont bénéficier de 600 dinars tunisiens (dont 400 versés par l'Etat) comme salaire pendant 2 ans. En parallèle, des réformes dans le secteur de la formation professionnelle et l'intégration au marché de l'emploi seront faites. Une deuxième sélection de 25 000 chômeurs devrait aussi suivre pour atteindre au total 50 000 bénéficiaires venant de toutes les régions. A ce propos, Hammmami a conclu : « Il s'agira d'un appui de l'Etat en faveur des jeunes désireux de travailler Nous voulons aider les jeunes à travers l'encadrement... Il faut donner de l'espoir aux jeunes ». Même si quelques points d'ombre persistent dans ce contrat, il devrait aider une catégorie des jeunes à sortir de l'état d'inactivité et de s'intégrer progressivement dans la vie professionnelle, avec les garantis de l'Etat.