Le président de la Chambre Nationale du Commerce en détails et du prêt-à-porter Mohsen Ben Sassi a déclaré sur une chaîne de télévision privée que la fermeture des boutiques du prêt-à-porter et des chaussures prévue pour le 28 mars 2017 (à Tunis, Sousse et Sfax) est un signe de protestation du secteur contre la propagation de l'étalage anarchique et du marché parallèle. En effet, depuis la révolution, l'étalage anarchique n'a cessé de se propager surtout dans les grandes villes à l'instar du grand Tunis, Sousse et Sfax. Ce phénomène a nui considérablement au secteur légal du prêt-à-porter et aux commerçants et propriétaires de boutiques qui payent les charges à l'opposés des marchants ambulants. Ben Sassi a attiré l'attention sur les friperies qui défigurent l'aspect général des villes et surtout de la capitale et sa nuisance multiple quand il n'est pas encadré. Toutefois, Ben Sassi a indiqué que partant du droit constitutionnel au Travail, il a été décidé d'intégrer les marchants ambulants dans la structure légale du commerce en leur proposant de vendre leurs marchandises dans des espaces aménagés. Selon Ben Sassi, l'accord qui vise aussi à protéger l'économie tunisienne a été établi avec les autorités concernées et trois espaces sur quatre sont déjà prêts à être utilisés. Ces espaces sont situés au cœur du centre-ville dans la rue de Mongi Slim, d'El Bachir et El Khadra, néanmoins, les marchants les refusent. Ben Sassi a même mentionné que ces commerçants devraient bénéficier de la CNSS et de tous les avantages dont jouissent les commerçants exerçant en toute légalité. Dans ce contexte, le président de la Chambre nationale du commerce en détails du prêt-à-porter a appelé à l'application de l'accord et au respect des lois tout en déplorant la dégradation de la situation financière des boutiques. Notons que si les marchants ambulants persistent à refuser de se déplacer dans les espaces aménagés, une grève générale ouverte aura lieu à partir du 15 avril.