Lundi le 27 mars 2017, les habitants d'Aouled Aoun ont rejoint les protestations qui ont éclaté dans plusieurs villes du gouvernorat de Tataouine, exigeant le développement et l'emploi, en particuliers dans les champs pétroliers. Selon notre correspondante dans la région, les manifestants ont délibérément fermé l'accès à certaines routes en mettant le feu à des pneus. Concernant la zone de Maztouria, toute la ville a entamé aujourd'hui une grève générale en suspendant les activités des administrations publiques, des magasins et même des établissements scolaires. Une marche a de même été organisée pour faire valoir le droit des habitants de la région au travail. Rappelons qu'il y a quatre jours, de jeunes chômeurs ont bloqué les routes aux transports pétroliers les empêchant de rejoindre leurs entreprises en signe de mécontentement de la propagation du chômage et de l'appauvrissement de la population locale. En parallèle, les mêmes actions ont été perpétrées par les habitants de Bir 30, qui ont entamé un sit-in ouvert qui ne cessera selon eux qu'une fois leurs revendications sont satisfaites. A Germassa les manifestants ont interdit aux voitures et aux camions des compagnies pétrolières de passer, en soulevant les mêmes slogans, d'autres encore ont bloqué la route reliant Tataouine à Remada devant les véhicules des compagnies pétrolières. Notons que la première étincelle des protestations a éclaté le 15 du mois en cours, quand des chômeurs de Ksar Aououled Dabeb ont manifesté pour les mêmes revendications tout en appelant à consacrer le principe de l'équité et du favoritisme positif selon leur propre expression. Du côté officiel, Nasserdine Chebbi, premier délégué de Tataouine, a affirmé à Tunisie Numérique qu'à partir d'aujourd'hui une série de réunions aura lieu au niveau local afin d'examiner les demandes des habitants et de discuter les solutions possibles.