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La victoire d'Emmanuel Macron n'est ni un triomphe ni un état de grâce !!
Publié dans Tunisie Numérique le 08 - 05 - 2017

Quoique prévisible et sans surprise, compte tenu de la mobilisation républicaine, à gauche comme à droite, pour barrer la route de l'Elysée à la candidate de l'extrême droite, la victoire d'Emmanuel Macron est dans la lignée de sa montée fulgurante en flèche depuis qu'il a lancé son mouvement "En Marche" et annoncé sa candidature à la magistrature suprême. Le météorite Macron a su profiter d'un particulier concours de circonstances pour asseoir son leadership, faire de son mouvement une boule de neige et emporter le premier tour, l'épreuve la plus difficile. Le deuxième tour n'étant qu'une formalité, le score, attendu, n'a surpris que par la taille et par le net écart avec Marine Le Pen.
Cependant, la victoire est loin d'être un triomphe, elle est fragile et risque, de ce fait, de conditionner son mandat présidentiel. Emmanuel Macron n'est donc pas en état de grâce. Les principaux motifs suivants pourraient être invoqués et dont Emmanuel Macron est appelé à tenir compte dans sa réflexion et son action. Des avertissements et des signaux d'alerte :
* Le vote massif, au deuxième tour, en faveur de Macron n'est pas un plébiscite sur son programme mais toute juste contre la candidate de l'extrême droite. Au moins 50% de ses électeurs sont dans cette configuration. Selon les derniers sondages, 16% seulement ont voté pour lui car convaincu par le personnage et son discours. Par conséquent, il a certes obtenu l'écrasante majorité mais l'adhésion à son programme reste peu significative. Il n'y a pas un véritable engouement populaire derrière lui.
* Le taux de participation est tout étant historique par rapport aux précédents scrutins présidentiels dans la mesure où il n'a pas dépassé les 75%, chiffre nettement inférieur à celui enregistré au premier tour. Donc, un électeur français sur quatre a brillé par son abstention. Le niveau du boycotte est une donnée importante dans la stratégie de gouvernance de Macron.
* Le nombre des bulletins blancs ou nuls est tout aussi historique par sa taille. Ce genre de vote est aussi un message et une position politique. En effet, environ 10% ont participé au vote mais ont remis aux urnes des bulletins invalides. Ce qui montre qu'une partie non négligeable de l'électorat a mis dos à dos les deux candidats et a préféré ne pas se prononcer sur le duel. Ce chiffre s'explique, en particulier, par la position des militants et sympathisants de "France insoumise" de Jean Luc Mélenchon, qui ont refusé de choisir "entre la peste et le choléra", slogan qu'ils n'arrêtaient pas de scander entre les deux tours.
* Emmanuel Macron ne s'appuie pas vraiment sur un parti structuré et fort, une machine politique et partisane bien huilée, "En Marche" n'étant qu'un mouvement, un composite hétéroclite, sans une vraie ligne idéologique. Il est le plus jeune président élu dans la république française. Sans compter que Macron n'est pas un homme du sérail, il n'a pas un vécu politique important, il n'a jamais obtenu un mandat électif. Il a beaucoup joué sur son image et misé sur son audace. Le marketing en lieu et place de vision et de projet. Son expérience et son levier d'appareil assez limités pourraient constituer des handicaps dans son redéploiement.
* Tout compte fait, environ onze (11) millions d'électeurs, ayant choisi Marine Le Pen, ce qui est une performance historique à tout point de vue, montre que le discours de l'extrême droite bénéficie d'un écho de plus en plus large, et de plus en plus entendu, dans la société française. Le courant xénophobe et nationaliste exacerbé dispose désormais d'un poids électoral et politique incontournable.
* Généralement, sous la Vème république, le président fraichement élu surfe sur son élan de succès pour disposer d'une majorité parlementaire. L'électorat français préfère, lors du scrutin législatif, donner au nouveau chef d'Etat une majorité pour qu'il soit en mesure de mettre en œuvre son programme, sur la base duquel il est supposé être élu. Comme les récentes élections présidentielles françaises ont été marquées par ses premières. Il n'est donc pas exclu qu'Emmanuel Macron échoue à s'adosser à une majorité, aux élections législatives de Juin 2017, ou à contracter les alliances nécessaires à cet effet.
En conclusion, Emmanuel Macron a transgressé le clivage historique gauche/ droite, ainsi que les pesanteurs de l'alternance, ne se réclamant d'aucun des deux piliers traditionnels. Autrement dit, il est le candidat du centre. Il n'est pas interdit de penser que ce qui a été l'atout de sa candidature pourrait être le handicap de sa présidence. Le scrutin présidentiel a livré des indicateurs et des messages, tout autant de paramètres dont il sera tenu d'intégrer dans son équation présidentielle. La nomination imminente de son premier ministre pourrait constituer un signe sur son positionnement et sur son approche. Maintenant si Macron ne peut compter sur une majorité parlementaire et si le scrutin législatif l'en empêche, le pire scénario pour lui, comment pourrait-il gérer la situation et ses difficultés.


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