Le vice-président du Mouvement Ennahdha, Ali Laarayed, a dénoncé mardi 23 mai 2017 devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) une minorité de protestataires qui a pris en otage la volonté de la majorité pour pousser à la confrontation avec l'Etat. On rappelle qu'une majorité des membres de la coordination des protestataires et du sit-in des jeunes de Tataouine a accepté les propositions du gouvernement présentées par le ministre de l'Emploi et de la Formation , Imed Hammami, portant sur le recrutement d'un certain nombre de jeunes dans les sociétés pétrolières et d'autres dans la société de l'environnement ainsi que le financement d'un fonds de développement régional d'un budget de 50 millions de dinars. Lors d'une séance plénière de l'ARP ce mardi consacrée à la situation de Tataouine, le leader du parti Ennahdha, Ali Laarayedh a dénoncé des parties qu'il n'a pas nommées d'attiser les tensions et de pousser au désordre. Il a dénoncé leur retournement de veste de certaines personnalités qui changent de position et de discours qu'elles soient dans le pouvoir ou en dehors du pouvoir, sans ternir compte de l'intérêt du pays. Laarayedh a exhorté les habitants de Tataouine à ne pas suivre les extrêmes que se soient ceux qui soutiennent la politique du gouvernement ou ceux qui lui sont opposées et qui veulent acculer à la confrontation avec l'Etat. Ancien chef de gouvernement et ancien ministre de l'Intérieur sous le règne de la Troïka , Laarayedh a mis en garde contre la disparition de l'Etat, assurant qu'en dehors de l'Etat il n'y a que le chaos. Il a rappelé que deux principes doivent guider toute action en Tunisie , à savoir l'exigence de la construction de l'Etat de droit et la démocratie et la réalisation des objectifs de la révolution. Le député du Mouvement Ennahdha a signlé que la défense de du premier principe relatif à la démocratie ne doit pas se muer en un prétexte pour violer les droits et libertés des individus tout comme le souci de mettre en oeuvre les objectifs de la révolution , à savoir , l'emploi et la dignité ne doit pas pousser à porter atteinte à l'Etat. On rappelle que de violentes manifestations qui secouent le gouvernorat depuis plus de deux mois ont culminé lundi 22 mai 2017 par des échauffourées avec les forces de sécurité qui ont recouru au gaz lacrymogène. Ces affrontements ont dégénéré faisant un mort parmi les protestataires qui ont incendié, à leur tour, les sièges des districts de la garde nationale et de la police ainsi que plusieurs véhicules sécuritaires. Par ailleurs, plusieurs sécuritaires ont été blessés au cours de ces heurts avec les manifestants qui ont riposté avec ces jets de pierre. Les incidents ont commencé par une tentative d'assaut contre une station de pompage de pétrole dans la zone d'El Kamour repoussée au gaz lacrymogène par une force conjointe de la garde nationale et de l'armée.